Deux salles de cinéma de quartier, un parking, une statue à l'effigie de Mustapha Ben Boulaïd et une placette publique ont été inaugurés vendredi à Alger à l'occasion du début de la commémoration du 60e anniversaire du déclenchement de la Révolution, qui s'étalera sur une année. Les salles de cinéma de la commune d'Alger-centre «ElKhayyam» (ex-Debussy) et «Athaqafa»' (ex-ABC), fermées depuis de longues années pour des travaux de rénovation, ont été rouvertes au public par le wali Abdelkader Zoukh. A «El-Khayyam», complètement rénovée et dotée de 400 places, M. Zoukh a assisté à une partie de la projection du long métrage «Fatma N'soumer» de Belkacem Hadjadj, en salle depuis le 16 octobre. Au niveau de la salle «Athaqafa» (250 places), désormais réservée aux spectacles pour enfants, il a partagé avec le public un numéro de clowns. Une statue à l'effigie de Ben Boulaïd (1917-1956), un des artisans de la guerre de Libération nationale, érigée sur le boulevard qui porte déjà son nom à Alger-centre, parallèle à la rue Larbi Ben M'hidi et Hocine Aslah, a été également dévoilée à cette occasion. Haute de 4 m avec le piédestal, la sculpture de bronze, conçue par des artistes de l'école des Beaux-Arts d'Alger, représente un Ben Boulaïd debout dans une posture de guerrier résolu, habillé en maquisard, portant un fusil sur son épaule gauche, la tête légèrement levée, tournée à droite en direction de la mer. Auparavant, au croisement de l'avenue de Pékin et du chemin Shakespeare à El Mouradia, le wali d'Alger a inauguré une placette publique rénovée dotée d'une stèle, surplombée d'une statuette à l'effigie de Didouche Mourad, un autre héros de la guerre d'Indépendance nationale. Sur cette stèle sont gravés 64 noms de martyrs de la Révolution issus de cette commune. Par ailleurs, le lycée de mathématiques de Kouba a été baptisé du nom de Mohamed Mokhbi, directeur des stages à l'Ecole nationale d'administration, assassiné par les terroristes en mai 1995. Enfin, un concert suivi d'une parade de jeunes scouts a été organisé vendredi à la Grande-Poste, où ont été levées, à minuit, les couleurs nationales.