La commission chargée de statuer, conformément au règlement régissant le concours « Rabah Aissat » récompensant quatre villages, deux communes et deux quartiers du chef-lieu de wilaya, a été montrée du doigt, lundi dernier, lors de la cérémonie de remise des prix organisée à la maison de la Culture Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou. Des représentants de comités de villages, principalement ceux d'Iguer Guedmimène dans la commune de Souamaa, à l'est de Tizi Ouzou, ont, publiquement et bruyamment, reproché aux mem-bres de ladite commission d'avoir privilégié les affinités et autres penchants politiques en lieu et place des critères de salubrité mais aussi et surtout les efforts consentis par le village, pour reprendre un représentant dudit village. « On défie quiconque à se déplacer au village pour constater de visu la salubrité qui caractérise notre village », se sont-ils exclamés dans la salle. Quelque 62 villages, 11 communes et 2 quartiers ont participé à la présente édition, la seconde du genre depuis l'assassinat par la horde intégriste, en 2006, de Rabah Aissat, le P/APW initiateur de ce concours récompensant les quatre villages, communes et quartiers, les plus propres de la wilaya de Tizi Ouzou. Lors de cette cérémonie de remise des prix de ce concours organisé par l'APW, les quatre villages les plus propres ont reçu chacun un prix de 5 millions de dinars, la commune la plus propre, dix millions de dinars, et le quartier le plus propre, 2,5 millions de dinars. Les villages Iguersafen (Idjeur), Tizi Oumalou (Abi Youcef), Souamaa (Souamaa) et Ait Ouabane (Aqbil), les communes de Draa Ben Khedda et Tigzirt, ainsi que les quartiers Hasnaoui (nouvelle ville) et Cité des fonctionnaires y ont été récompensés. « Les colloques, séminaires et journées d'étude ou encore, états généraux, dédiés à l'environnement, autant que les volontariats, doivent intervenir en complément d'une présence effective et permanente de l'Etat. Par des mécanismes officiels, rassurants, encourageants, sécurisants mais aussi dissuasifs », a rappelé Hocine Haroun, le P/APW dans sa prise de parole. « L'incivisme du citoyen doit être suivi de la rigueur de la sécurité. Il faut identifier les fautifs, les coupables de dégradations sur l'environnement et sanctionner comme on sanctionne tout acte allant à l'encontre de l'ordre dans la société », a-t-il dit. Lui succédant, le premier magistrat de la wilaya, Abdelkader Bouazghi, a souligné l'importance de l'implication, effective, des élus locaux dans la prise en charge de la problématique environnementale. « Les efforts de l'Etat, aussi colossaux soient-ils, ne peuvent venir à bout de ce problème de santé publique sans l'implication des élus locaux », a-t-il dit mettant en avant les trois projets de réalisation de CET (centres d'enfouissement techniques) en souffrance depuis des années.