Les républicains ont pris, mardi 4 novembre, le contrôle du Sénat lors des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, s'assurant la maîtrise des deux Chambres du Congrès. «Il est temps de changer de direction ! Il est temps de remettre le pays sur la bonne voie !», a déclaré après sa propre réélection le sénateur républicain Mitch McConnell, appelé à incarner en tant que chef de la majorité du Sénat l'opposition à Barack Obama. Mitch qui ? Agé de 72 ans, Mitch McConnell est sénateur du Kentucky depuis 1984, à la fin du premier mandat de Ronald Reagan, et peut se vanter de son score électoral de 8 à 0. Paradoxal au moment où l'Amérique se méfie des professionnels de la politiques basés à Washington. Avec son sourire forcé, figé, limite édenté, il est en passe de devenir l'un des hommes les plus puissants du monde, puisqu'il va donner la réplique à Barack Obama jusqu'en 2016. Il compte limiter la marge de manœuvre du président démocrate au cours des deux dernières années de son mandat. A son menu des dizaines de lois «pro-croissance» destinées à autoriser la construction de l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et le Golfe du Mexique, à doper la production de gaz naturel, à aider les petites entreprises et à réduire les réglementations. Ses opposants, les libéraux, raillent son air de Franklin (la tortue, quand ils ne le comparent pas à une tortue des Gallapagos), pourtant il est entré en politique en 1964, auprès des sénateurs républicains John Sherman Cooper puis Marlow Cook. Pendant la présidence de Gerald Ford (38e président, de 1974 à 1977), il est adjoint de l'attorney général (ministre de la justice) avant d'être élu, en 1977, juge du comté de Jefferson, dans le Kentucky.