Les démocrates ont évité l'apocalypse annoncée. Le camp Obama devrait conserver la majorité au Sénat. Mais alors que l'Amérique compte encore ses bulletins de vote, les républicains sont assurés de reprendre le contrôle de la Chambre des représentants en raflant plus de 60 sièges. Les démocrates ont évité l'apocalypse annoncée. Le camp Obama devrait conserver la majorité au Sénat. Mais alors que l'Amérique compte encore ses bulletins de vote, les républicains sont assurés de reprendre le contrôle de la Chambre des représentants en raflant plus de 60 sièges. L'issue de ces élections de mi-mandat, qui se tenaient mardi 2 novembre, est inhabituelle, car, d'habitude, les deux chambres changent de main en même temps. C'est surtout un vote sanction. Les électeurs, notamment beaucoup de seniors plus nombreux à s'être déplacés d'après les sondages à la sortie des urnes, se disent très inquiets et très mécontents de la situation économique et de la gestion Obama. Le fief d'Obama chute Pour une fois à l'occasion d'élections américaines, le suspense a été limité. Très tôt, dans la soirée de mardi, on se doutait que les démocrates allaient essuyer un revers à la Chambre, quand Tom Perriello, seul représentant pour lequel le président Obama a fait campagne le week-end dernier, a perdu son siège en Virginie. Ils ont enregistré de fortes pertes dans les Etats de l'Indiana, de l'Ohio et de la Virginie, qui avaient voté pour Obama en 2008. Il a fallu davantage patienter pour connaître le sort du Sénat : plusieurs scrutins s'avéraient très serrés - dans le Colorado, l'Etat de Washington et l'Illinois, Etat d'Obama qui est finalement tombé dans l'escarcelle des républicains. C'est en partie les candidats du Tea Party qui sont responsables de la défaite. Ils ont enregistré des victoires dans le Kentucky et la Floride, mais les "mamans ourses" de Sarah Palin, Linda McMahon, patronne d'un empire de catch dans le Connecticut, et Christine O'Donnell, candidate du Delaware, ont perdu et, avec elles, tout espoir de conquérir le Sénat s'est envolé. Un compromis ? Même s'il conserve le pouvoir de veto et le soutien du Sénat, le président se retrouve dans une situation difficile. Il va devoir lutter contre les républicains, qui vont tout faire pour saboter ses réformes et bloquer leurs financements et probablement lancer des enquêtes qui remettent en cause toute sorte de décisions de l'administration. Barack Obama se retrouve dans la position de George Bush et Bill Clinton qui, tous deux, ont enregistré une fronde à la mi-mandat. Le premier a dû faire face à une opposition démocrate sur tous les sujets, de la guerre en Irak à l'immigration. Le second, lui, a choisi de jouer au centre et de faire des compromis. Le trublion Tea Party Le chef de file des démocrates ne semble pas très friand des arrangements centristes et surtout, les républicains sont peu enclins à faire des compromis sous la pression des Tea Party. Il y a quelques jours, le sénateur Mitch McConnell résumait : "La chose la plus importante que nous voulons réaliser, c'est que le président Obama ne remporte pas un nouveau mandat." Pour compliquer la donne, les républicains sont très divisés sur la politique à mettre en place, la réforme de la santé, l'immigration, la réduction du déficit, et vont devoir composer avec les revendications anti-Etat, anti-impots du Tea Party. Avant même la fin du vote, Fredomworks, l'un des grands groupes Tea Party, publiait un communiqué disant : "Le succès du Parti républicain ne profitera pas purement du vote Tea Party mais il va dépendre de lui." La bataille entre les différents camps devrait commencer dès ce mois-ci sur les questions budgétaires et l'extension des exemptions fiscales pour les Américains les plus fortunés, alors que l'administration voudrait les limiter aux classes moyennes. Le seul espoir des démocrates, c'est que d'ici 2012 - année de la présidentielle -, les républicains s'entretuent dans des luttes intestines et que l'économie finisse enfin par s'améliorer. L'issue de ces élections de mi-mandat, qui se tenaient mardi 2 novembre, est inhabituelle, car, d'habitude, les deux chambres changent de main en même temps. C'est surtout un vote sanction. Les électeurs, notamment beaucoup de seniors plus nombreux à s'être déplacés d'après les sondages à la sortie des urnes, se disent très inquiets et très mécontents de la situation économique et de la gestion Obama. Le fief d'Obama chute Pour une fois à l'occasion d'élections américaines, le suspense a été limité. Très tôt, dans la soirée de mardi, on se doutait que les démocrates allaient essuyer un revers à la Chambre, quand Tom Perriello, seul représentant pour lequel le président Obama a fait campagne le week-end dernier, a perdu son siège en Virginie. Ils ont enregistré de fortes pertes dans les Etats de l'Indiana, de l'Ohio et de la Virginie, qui avaient voté pour Obama en 2008. Il a fallu davantage patienter pour connaître le sort du Sénat : plusieurs scrutins s'avéraient très serrés - dans le Colorado, l'Etat de Washington et l'Illinois, Etat d'Obama qui est finalement tombé dans l'escarcelle des républicains. C'est en partie les candidats du Tea Party qui sont responsables de la défaite. Ils ont enregistré des victoires dans le Kentucky et la Floride, mais les "mamans ourses" de Sarah Palin, Linda McMahon, patronne d'un empire de catch dans le Connecticut, et Christine O'Donnell, candidate du Delaware, ont perdu et, avec elles, tout espoir de conquérir le Sénat s'est envolé. Un compromis ? Même s'il conserve le pouvoir de veto et le soutien du Sénat, le président se retrouve dans une situation difficile. Il va devoir lutter contre les républicains, qui vont tout faire pour saboter ses réformes et bloquer leurs financements et probablement lancer des enquêtes qui remettent en cause toute sorte de décisions de l'administration. Barack Obama se retrouve dans la position de George Bush et Bill Clinton qui, tous deux, ont enregistré une fronde à la mi-mandat. Le premier a dû faire face à une opposition démocrate sur tous les sujets, de la guerre en Irak à l'immigration. Le second, lui, a choisi de jouer au centre et de faire des compromis. Le trublion Tea Party Le chef de file des démocrates ne semble pas très friand des arrangements centristes et surtout, les républicains sont peu enclins à faire des compromis sous la pression des Tea Party. Il y a quelques jours, le sénateur Mitch McConnell résumait : "La chose la plus importante que nous voulons réaliser, c'est que le président Obama ne remporte pas un nouveau mandat." Pour compliquer la donne, les républicains sont très divisés sur la politique à mettre en place, la réforme de la santé, l'immigration, la réduction du déficit, et vont devoir composer avec les revendications anti-Etat, anti-impots du Tea Party. Avant même la fin du vote, Fredomworks, l'un des grands groupes Tea Party, publiait un communiqué disant : "Le succès du Parti républicain ne profitera pas purement du vote Tea Party mais il va dépendre de lui." La bataille entre les différents camps devrait commencer dès ce mois-ci sur les questions budgétaires et l'extension des exemptions fiscales pour les Américains les plus fortunés, alors que l'administration voudrait les limiter aux classes moyennes. Le seul espoir des démocrates, c'est que d'ici 2012 - année de la présidentielle -, les républicains s'entretuent dans des luttes intestines et que l'économie finisse enfin par s'améliorer.