Les efforts de développement sont orientés par les pouvoirs publics vers le développement socioéconomique dans les régions frontalières du Sud du pays pour y rattraper le retard de développement et y promouvoir les conditions de vie des populations locales. Le cap est ainsi orienté vers les confins sud de l'Algérie, à l'instar des régions frontalières de Bordj Badji-Mokhtar, wilaya d'Adrar, In Guezzam et Tin-Zaouatine (Tamanrasset), et d'autres dans la wilaya d'Illizi, au titre des efforts visant l'amélioration du cadre de vie des populations de ces régions reculées et la consolidation de leur base socioéconomique, notamment celles à vocation agro-pastorales. Cet intérêt soutenu pour le développement de ces régions, est reflété par les visites de terrain qui y ont été effectuées par des membres du gouvernement, à leur tête le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dont la visite est la première du genre d'un haut responsable du gouvernement depuis l'indépendance. Cette visite traduit l'importance accordée par l'Etat à l'impulsion du développement dans ces régions sahariennes aux rudes conditions naturelles. Des projets vitaux pour la daïra de Bordj Badji-Mokhtar. La daïra frontalière de Bordj Badji-Mokhtar, plus de 800 km au sud du chef-lieu de sa wilaya de rattachement Adrar, s'est vu accorder, à ce titre, une série d'opérations, sur différents programmes de développement, concernant notamment le désenclavement des zones dans l'extrême sud du pays, à travers le parachèvement des projets de routes reliant les communes de Reggane et Bordj Badji-Mokhtar sur 400 km et Bordj Badji-Mokhtar et Timiaouine sur 150 km. La commune de Timiaouine, rattachée administrativement à la daïra de Bordj Badji-Mokhtar, a bénéficié d'importants projets visant l'amélioration de l'approvisionnement en eau potable et l'irrigation agricole, à travers notamment la réalisation, en cours, d'un barrage souterrain d'une capacité de stockage de plus d'un million de mètres cubes, ainsi que la réalisation de nombreux puits pastoraux. A ces opérations, s'ajoutent un projet d'approvisionnement de cette commune en eau depuis la zone de Tagraouet sur une distance de 80 km, ainsi que deux châteaux d'eau de 1 000 m3 chacun dans les communes de Timiaouine et de Bordj Badji-Mokhtar. D'ambitieux projets pour stabiliser la population Le parc immobilier de la daïra de Bordj-Badji Mokhtar, avec ses deux communes rattachées, s'est octroyé un programme de plus de 3 000 logements, toutes formules de construction confondues, susceptibles de satisfaire la demande locale et d'assurer la fixation de la population dans leur région, en plus d'une tranche de 300 logements destinés aux deux centres de vie créés dernièrement au niveau des PK-200 et PK 400 dans le Tanezrouft. La daïra a, par ailleurs, bénéficié de plusieurs projets visant l'amélioration de l'approvisionnement en énergie électrique et en gaz naturel, dont une centrale électrique de 5 mégawatts, susceptible de mettre un terme aux désagréments endurés par la population locale qui, jusque-là, ne disposait que de 8 heures/jour d'électricité. Ces opérations d'amélioration de l'approvisionnement consistent aussi en la réalisation de 28 km de réseau d'électrification dans la commune de Timiaouine et d'une ligne électrique de 150 km vers cette commune au départ de Bordj Badji-Mokhtar.