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Dépasser l'entropie actuelle par la refondation de l'Etat
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 01 - 2015

La situation de tensions au Sud de l'Algérie, combinée avec la chute du cours des hydrocarbures est d'une extrême gravité qui menace l'unité et la cohésion nationale. Cela implique de devoir les choix par une nouvelle gouvernance et une autre politique socio-économique.
Le choix dictatorial, imposer sans dialogue, est totalement dépassé et source de dérives nuisibles à l'avenir du pays. Il faut éviter la vison d'assimiler la population algérienne à un tube digestif grâce à une redistribution passive de la rente des hydrocarbures pour une paix sociale éphémère. La question centrale est la suivante : avec la chute du cours des hydrocarbures qui représentent 98% des exportations en devises, 70% du pouvoir d'achat des Algériens et de la dépense publique permettant la compression artificielle du taux d'inflation et du taux de chômage comment réaliser une réelle transition économique hors rente en Algérie intiment liée aux facteurs politiques impliquant la refondation de l'Etat algérien. Revoir le fonctionnellement du système politique devenu obsolescent L'absence volontaire ou préméditée d'une élite organique agissante, capable d'élaborer des idées structurantes et peser par ses analyses sur les tendances et les choix majeurs qui fondent et marquent le lien social, se fait cruellement sentir actuellement. La logique des alliances et la sémantique des discours politiques en vogue expriment actuellement cette sorte d'égarement intellectuel qui frappe de plein fouet l'action politique et particulièrement son rapport avec la société. Les Algériens veulent vivre leurs différences dans la communion et non dans la confrontation que leur imposent les idéologies réfractaires et à tout point de vue fragmentaires. La refondation de l'Etat doit saisir les tendances réelles de la société algérienne en mutation. Le renforcement de l'Etat de droit avec une option claire ente soit le régime parlementaire, présidentiel, ou semi-présidentiel devient urgent quand on sait que la démocratisation des institutions et l'autonomisation vont encourager l'éclosion de nouvelles identités qu'on croyait mortes et qui exigent le pilotage d'un Etat et d'un pouvoir fort de sa légitimité et crédible de sa compétence. La refondation de l'Etat, pour ne pas dire sa fondation comme entité civile, passe nécessairement par une mutation profonde de la fonction sociale de la politique. La fin de l'Etat de la mamelle, puis celle de la légitimité révolutionnaire, signifie que le pouvoir bienfaisant ou de bienfaisances inaugurées comme contrat politique implicite par les tenants du socialisme de la mamelle afin de légitimer l'échange d'une partie de la rente contre la dépendance et la soumission politiques et qui efface tout esprit de citoyenneté active, ce pouvoir doit céder la place à un pouvoir de justice. C'est la norme du droit qui reprend sa place pour légitimer le véritable statut de la citoyenneté nationale. Le passage de l'Etat de «soutien» à l'Etat de justice est de mon point de vue un pari politique majeur, car il implique tout simplement un nouveau contrat social et un nouveau contrat politique entre la Nation et l'Etat. L'Algérie ne peut revenir à elle même que si les faux privilèges sont bannis et les critères de compétence, de loyauté et d'innovation sont réinstaurés comme passerelles de la réussite et de promotion sociale.. Sans cela, les grandes fractures sont à venir et la refondation de l'Etat actuellement ne dépasserait pas une vaine tentation de vouloir perpétuer un pouvoir qui n'est plus en mesure de réaliser les aspirations d'une Algérie arrimée à la modernité tout en préservant son authenticité. La refondation de l'Etat ne saurait se limiter à une réorganisation technique (changement de gouvernement ou de ministres) Elle passe par une nouvelle gouvernance, une transparence totale et une clarté sans nuance dans la pratique politique et les hommes chargés par la Nation de la faire, une moralité sans faille de ceux qui auront à diriger la Cité avec cette corruption qui prend des tendances dangereuses pour l'avenir de l'Algérie étant facilité par une économie totalement rentière. La gouvernance est une question d'intelligence et de légitimité réelle et non fictive, impliquant des réaménagements dans l'organisation du pouvoir, posant la problématique stratégique du futur rôle de l'Etat largement influencé par les effets de la mondialisation dans le développement économique et social et ce grade à une réelle décentralisation. L'autonomie des pouvoirs locaux ne signifie pas autonomie de gouvernement mais un acte qui renforce la bonne gouvernance en renforçant le rôle de la société civile. Cellule de base par excellence, la commune algérienne a été régie par des textes qui ne sont plus d'actualité, autrement dit frappés de caducité. L'objectif central de mon analyse se veut une tentative devant transformer la commune «providence» en «commune entreprise».. La révision du fonctionnement du système politique et économique est la première condition qui doit reposer sur des valeurs morale avec des objectifs stratégiques précis, et une réelle volonté politique de démocratisation, supposant une mutation systémique Les députés et sénateurs et bien d'autres organisations satellites vivant du transfert de la rente des hydrocarbures sont incapables de mobiliser la société. Le blocage essentiel concerne le fonctionnement de la société. Or, la mentalité bureaucratique croit faussement que le vote de lois résout les problèmes, lois contredites quotidiennement par les pratiques sociales. Comme il s'agira de revoir le fonctionnement gouvernemental du sommet à la base, qui doit être efficaces alors qu'elles sont actuellement budgétivores, et surtout proches des populations. Le futur gouvernement devra regrouper les Ministères par centres d'objectifs, privilégiant l'efficacité au lieu de la distribution de postes, pour le partagé de la rente, qui se télescopent, devant aller vers la décentralisation et non la déconcentration et vers la régionalisation économique qui ne saurait signifier régionalisme avatar de l'esprit bureaucratique jacobin. L'image de la commune-manager doit reposer sur la nécessité de faire plus et mieux avec des ressources restreintes. Il n'y aurait donc plus de place pour le gaspillage et le droit à l'erreur, ce qui exclut obligatoirement le pilotage à vue, au profit des actions fiabilisées par des perspectives de long terme d'une part, et les arbitrages cohérents d'autre part, qu'implique la rigueur de l'acte de gestion. Ce qui nous amène à aborder les fondements politico-institutionnel démocratique, la refonte du système partisan, et de la société civile. Revoir le fonctionnement de la société civile devenue impotente Toutes les composantes de la société et les acteurs de la vie économique, sociale et culturelle, doivent être impliqués, sans exclusive, dans le processus décisionnel qui engage la configuration de l'image de l'Algérie de demain qui devra progressivement s'éloigner du spectre de l'exclusion, de la marginalisation et de toutes les attitudes négatives qui hypothèquent la cohésion sociale. L'implication du citoyen dans le processus décisionnel qui engage l'avenir des générations futures, est une manière pour l'Etat, de marquer sa volonté de justice et de réhabiliter sa crédibilité en donnant un sens positif à son rôle de régulateur et d'arbitre de la demande sociale. En raison des crises internes qui les secouent périodiquement, du discrédit qui frappent la majorité d'entre elles, de la défiance nourrie à leur égard et à l'endroit du militantisme partisan, les formations politiques actuelles sont dans l'incapacité aujourd'hui de faire un travail de mobilisation et d'encadrement efficient, de contribuer significativement à la socialisation politique et donc d'apporter une contribution efficace à l'oeuvre de redressement national . Pour preuve les dernières élections législatives et communales montrent une très forte démobilisation populaire. Aussi la question stratégique est la suivante : ira-t-on vers un réel changement salutaire en réorganisant la société, du fait des bouleversements géostratégiques mondiaux annoncés entre 2015/2020, ou simplement du replâtrage différant les tensions sociales inévitables à terme grâce à la distribution passive de la rente ? Ce sont là des raisons suffisamment importantes pour envisager sérieusement de réorganiser le système partisan pour qu'il puisse remplir la fonction qui est la sienne dans tout système politique démocratique. D'où l'urgence de sa restructuration loin des injonctions administratives. En effet, le discrédit qui a frappé les formations politiques nationales doit laisser la place à des formations crédibles non crées artificiellement supposant une appréciation objective du statut et du rôle qui doivent être les leurs dans une société qui ambitionne de rejoindre le rang des sociétés démocratiques. Afin de mobiliser la société d'autant plus que pour les années à venir, les réformes différées pour une paix sociale fictive, transitoire, seront très douloureuses. Quant à la société civile force est de constater qu'elle est impotente. La confusion qui prévaut actuellement dans le mouvement associatif national rend malaisée l'élaboration d'une stratégie visant à sa prise en charge et à sa mobilisation. Sa diversité, les courants politico-idéologiques qui la traverse et sa relation complexe à la société et à l'Etat ajoutent à cette confusion et rendent impératif une réflexion qui dépasse le simple cadre de cette contribution. En raison de la jeunesse très grande de la société civile, des conditions historiques qui ont présidé à sa naissance et des évènements tragiques qu'a connus notre pays et auxquels elle a été directement ou indirectement associée, la question qui touche à sa mobilisation doit être traitée avec une attention et une vigilance soutenues. Héritière, dans une certaine mesure, des anciennes organisations de masses du parti unique - puisqu'elle y puisera une partie substantielle de ses cadres et de ses militants - elle va littéralement exploser dans les tous premiers mois qui ont suivi l'avènement du multipartisme. Paradoxe : malgré un contexte sécuritaire particulièrement difficile et dissuasif, dans les années 1990, elle va connaître,
à l'instar du système des partis, un développement intensif et débridé durant la décennie écoulée. Constituée dans la foulée des luttes politiques qui ont dominé les premières années de l'ouverture démocratique, elle reflètera les grandes fractures survenues dans le système politique national. Ainsi la verra-t-on rapidement se scinder en deux sociétés civiles fondamentalement différentes et antagoniques, porteuses chacune d'un projet de société spécifique : une société civile ancrée franchement dans la mouvance islamiste, particulièrement active, formant un maillage dense et d'une efficacité redoutable ; une société civile se réclamant de la mouvance démocratique, faiblement structurée, en dépit du nombre relativement important des associations qui la composent, et minée par des contradictions en rapport, entre autres, avec la question du leadership. Sollicitée à maintes reprises, et à l'occasion d'échéances parfois cruciales, cette dernière manifestera souvent sa présence d'une manière formelle et ostentatoire, impuissante presque toujours à agir sur le cours des choses et à formuler clairement les préoccupations et les aspirations de la société réelle. Aujourd'hui, l'état de désorganisation et de léthargie dans lequel se trouve la société civile nécessite une action vigoureuse de réorganisation et de redynamisation qui ne pourra être que salutaire pour elle. Cette action permettra, entre autres d'offrir un cadre adéquat d'expression collective à des centaines de milliers de jeunes et de moins jeunes qui ne sont pas structurés et qui ne demandent qu'à être utiles et à mettre au service de la communauté leur bonne volonté et leur générosité. Dans cet ordre d'idées, l'Etat doit encourager la création d'associations dans des secteurs qui sont porteurs mais qui restent vierges et complètement ignorés du mouvement associatif ; de faire de ce cadre un instrument efficace d'encadrement de forces vives qui agissent dans la société de manière dispersée et un levier puissant de leur mobilisation en vue de leur implication active dans l'œuvre de redressement national. Mais cette politique n'a de chance de réussir que si le mouvement associatif est assaini et que si les associations qui le composent ne soient pas au service d'ambitions personnelles inavouables et parfois douteuses. L'assainissement en question peut se faire sur la base d'une évaluation objective de l'ancrage réel de ces associations dans les milieux où elles sont supposées agir. Le soutien multiforme qu'accorde l'Etat au mouvement associatif peut s'avérer un puissant levier de promotion pour peu que son utilisation se fasse sur la base de critères objectifs. (A suivre)


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