Un doublé de la tête de l'Ivoirien Wilfried Bony, fait sortir les fennecs des quarts de finale de la CAN-2015 (3-1). Ils accèdent difficilement sans manière au dernier carré du tournoi, dimanche à Malabo. Les Eléphants affronteront mercredi la RD Congo, à Bata. Graviront-ils la dernière marche d'une finale, comme en 2012 ? On le saura. Ils ont ainsi pris leur revanche sur les Fennecs qui les avaient vaincus au même stade de l'épreuve en 2010 (3-2 ap), lequel était chargé d'électricité, il n'y avait pas de répit pour ces deux grandes équipes qui n'attendaient que la moindre erreur tactique pour plier les gardiens de but. Les Fennecs n'avaient pas fléchi, ils se sont mobilisés jusqu'à faire douter leur adversaire. Les occasions qui minaient les Ivoiriens donnaient aux premières minutes, les Fennecs comme la partie la plus forte et dominatrice. Le duel était d'un niveau tel qu'il confirmait toute sa puissance à l'image de la dernière qui remontait à cinq ans et toujours avec autant de charge électrique. On déplore, juste avant le coup de sifflet, un blessé du côté des supporters algériens à la suite des échauffourées qui ont éclaté entre les supporters des deux camps dans les tribunes du stade. Sur le terrain, c'est un autre combat, la domination était algérienne, le nombre d'occasions confirmait cette réalité. Bien évidement, le but de la tête de Bony, servi par Max-Alain Gradel (26e), avait mis du charbon dans cette mécanique qui continuait à fournir une production de jeu très animée. L'égalisation par Hilal Soudani qui avait profité d'une absence de la défensive ivoirienne (51e), indiquait sur les écrans que le match venait tout juste d'être relancé et que le meilleur va s'identifier dans les minutes qui suivaient cette égalisation. On continuera, certes, à regretter l'occasion immanquable ratée par Soudani, seul devant le gardien adverse (66e), ou le magnifique coup franc de Faouzi Ghoulam, détourné en corner par le portier des Eléphants (86e). Les Fennecs ont tout tenté. Mais c'est le nouvel attaquant de Manchester City qui a fait basculer la rencontre en sautant plus haut que tout le monde pour confirmer l'élection des Ivoiriens au prochain tour. Une élection née dans la douleur, d'une extrême difficulté particulièrement quand les occasions qui s'enchaînaient du côté des Fennecs démontraient que rien n'était encore joué. Le nombre de buts non concrétisés, au nombre de cinq auraient placé l'Algérie sur le dernier podium. Mais la précipitation et la rage de revenir à la marque et d'éliminer cette équipe loin d'être du niveau de la compétition, faisaient perdre les actions. Un but, le troisième (62e) presque offert, planté par Gervinho (90e+2) indiquait la sortie des Verts. Le travail fait honneur aux Fennecs, lesquels quittent cette CAN après avoir séduit des millions de téléspectateurs du continent. La Côte d'Ivoire en demi-finale va tenter, quant à elle, d'arracher un titre qui la fuit depuis 1992.