Dans un entretien accordé à nos confrères de «L'Equipe», Nabil Fekir a mis fin aux nombreuses interrogations qui entouraient son avenir international. Il a choisi les Bleus et ce n'est pas un choix par défaut. Les informations contradictoires qui circulent depuis quelques jours à son sujet sont le résultat de ses hésitations. Tout au long de l'interview, Nabil Fekir laisse entendre que son choix n'a pas été simple. Refuser l'Algérie, «c'est dur», avoue-t-il. «D'autant que beaucoup de gens m'ont poussé à jouer pour l'Algérie.» Oui, le Lyonnais a longuement hésité, tiraillé entre deux pays qui détiennent «une partie de son cœur» et qu'il aime «autant» l'un que l'autre. «Chacun peut comprendre que je n'ai pas été confronté à un choix simple», résume-t-il. Celui qui a fait pencher la balance en faveur des Bleus n'est autre que Didier Deschamps. Le sélectionneur a directement appelé Fekir pour le convaincre de rejoindre sa sélection. Un discours qui a pesé de tout son poids dans la décision du Lyonnais : «Je me suis entretenu avec Didier Deschamps qui s'est montré très convaincant», avoue l'attaquant de l'OL. «Il m'a dit qu'il comptait sur moi, que j'étais un joueur intéressant.» Voilà qui devrait mettre dans l'embarras le sélectionneur et la FFF. Difficile d'imaginer désormais que Deschamps ne fasse pas confiance au Lyonnais. Pour éviter toute polémique, Fekir rappelle que ce choix est d'abord et avant tout le sien : «Mon père aurait aimé me voir jouer pour l'Algérie», affirme-t-il. «Mais c'est moi le joueur, moi qui suis sur le terrain.» Il regrette d'avoir contacté Gourcuff Fekir confirme à nos confrères qu'il a bien contacté vendredi dernier Christian Gourcuff, le sélectionneur de l'Algérie. Une initiative qui a semé le trouble et laissé croire que le Lyonnais avait décidé de porter le maillot algérien. «Oui, je l'ai appelé pour lui dire que mon choix n'était pas fait», admet-il aujourd'hui. «Je n'aurais pas dû l'appeler. J'ai commis une erreur. J'avais un peu la pression en fait.» Les tergiversations de Fekir pourraient laisser penser que défendre les couleurs de la France n'a jamais été une évidence pour le jeune Gone. Une idée qu'il va devoir combattre dans les jours qui viennent : «Jouer pour la France, c'est un rêve de gosse pour moi», a-t-il assuré hier dans les colonnes de «L'Equipe». Tant qu'il n'aura pas disputé le moindre match officiel (comprendre non-amical) avec les Bleus, Nabil Fekir pourra toujours changer son fusil d'épaule et choisir de se tourner vers l'Algérie. Il a donc plus d'un an et jusqu'au début de l'Euro en juin 2016 pour choisir de s'engager définitivement ou non avec les Bleus. Mais il s'est appliqué à lever toute ambiguïté. Son choix est fait et il est ferme et définitif. «Ce sera l'équipe de France et ça ne changera plus», prévient-il une première fois. «J'ai pris une décision et elle est définitive», martèle-t-il encore. Une mise au point claire pour lever les nombreuses ambiguïtés.