Au moment où le gouvernement renforce les lois visant à protéger les femmes contre la marginalisation et les agressions dont elle font l'objet, nous constatons une recrudescence de la violence contre des fonctionnaires du sexe féminin dans la wilaya de Khenchela. Plusieurs cas d'agression ont été signalés durant la première quinzaine du mois en cours. Craignant d'autres persécutions, la majorité des femmes qui ont subi des violences n'ont pas osé porter plainte contre leurs agresseurs. C'est le cas d'une étudiante qui a subi des pressions et des menaces pour retirer la plainte déposée à l'encontre d'un individu qui lui a volé son portable. Cette dernière a refusé de le faire et le voleur a été écroué. La vengeance a été instantané du fait que quelques jours seulement, l'étudiante fut agressée à l'arme blanche à l'intérieur même de l'enceinte de l'université. L'agresseur présumé aurait réussi à prendre la fuite sans qu'il soit identifié ou arrêté. Une enquête a été ouverte par les éléments de la gendarmerie de Khenchela pour élucider cette affaire entourée de plusieurs zones d'ombre. Certains responsables de l'université ont mis des doutes sur l'hypothèse de l'agression à l'intérieur du campus. Deux autres femmes exerçant au niveau de la wilaya ont été agressée au cours de la semaine passée. L'une des victimes a reçu un violent coup à l'œil et fut délesté de ses objets. Un certificat d'incapacité de travail de 14 jours lui a été délivré par un médecin au niveau de l'hôpital. Un autre certificat de 30 jours lui a été remis par un ophtalmologue. Une enquête a été ouverte par les éléments de la 5e sureté urbaine de khenchela pour retrouver les agresseurs. Ces cas de violences à l'encontre des fonctionnaires ont eu lieu à quelques mètres seulement du siège de la wilaya. Ecoutons le témoignage de l'une des victimes : «Alors que nous étions presque arrivée devant la porte d'entrée, j'ai entendu des pas derrière moi.Quand je me suis retournée, un individu d'un air menaçant a craqué un objet dans sa poche, probablement un couteau à cran d'arrêt ou à bouton. Il s'est attaqué directement à ma copine en lui assenant un coup au visage avant de lui enlever son portable et une gourmette.» Après avoir commis son forfait, l'agresseur monta derrière le conducteur d'une moto (certainement son complice) et prend la fuite. Plusieurs autres cas d'agression contre les femmes ont été enregistrés au chef-lieu de wilaya. La majorité des victimes n'osent pas déposée plainte pour diverses raisons, entre autres, la peur de la vengeance des leurs agresseurs et par crainte également de leurs parents. Certaines victimes avec qui nous nous sommes entretenus ont émis le vœu de voir des éléments des forces de sécurité en patrouille, surtout durant les horaires de pointe. Nos interlocutrice n'ont pas également manqué de nous signaler un fait nouveau : les passants n'interviennent jamais pour venir au secours d'une femme agressée. Cet état de fait s'explique par la dangerosité des agresseurs qui sont toujours armés de couteau, nous a-t-il expliqué.