kOn ne peut que connaître toutes les familles tant elles sont innombrables et que chacune a son cri particulier, son mode de vie et ses mystères que l'homme s'est évertué à comprendre sous le prétexte que tou les volatiles font partie de son environnement. Il est impossible d'imaginer un paysage, une région sans oiseaux. Mis à part les migrateurs, les autres espèces y ont élu domicile pour des raisons climatiques et alimentaires. A force de les observer, l'homme a beaucoup appris sur la vie des oiseaux comme la solidarité, l'attachement du mâle à sa femelle dans un couple de certaines familles où le mâle reste veuf à vie s'il perd la femelle. Oiseaux, chargés de mission depuis la nuit des temps Lorsqu'ils sont dressés pour des missions spécifiques, ils obéissent du doigt et à l'œil pour donner pleine satisfaction à leur maître. C'est le cas du faucon ou de l'épervier même s'ils font partie des rapaces. Les plus habiles parmi les utilisateurs d'oiseaux ont le don d'apprivoiser ces animaux ailés les plus difficiles, comme les perdreaux qui appellent leurs semblables pour servir de gibier, lorsque les chasseurs les chargent de cette mission et qu'ils déploient tous leurs efforts pour tromper les perdrix. Par nature, d'autres oiseaux refusent ce genre de trahison au détriment de leur famille. C'est le cas des corbeaux dont le sentiment de solidarité est installé à vie dans leurs gènes. Cet oiseau au plumage noir est de nature mystérieuse. On ne cherche pas ses services pour sa couleur, mais il est reconnu comme étant le plus intelligent pour son mode de nutrition et ses capacités à fabriquer des outils dont il se sert pour extraire des trous leurs aliments préférés. Lorsqu'un corbeau meurt tous ses semblables forment un cercle autour de lui pour parquer leur deuil. Le corbeau fait partie des espèces d'oiseaux dont le mâle reste veuf pour le restant de sa vie, s'il perd son unique femelle. On l'a trouvé dans le Coran, indiquant le lieu de sépulture de Caïn, fils d'Adam. On le considère comme le plus mystérieux des oiseaux par la place que lui accordent les récits légendaires de type populaire, ainsi que les fables et sa valeur emblématique. Les oiseaux à bons ou mauvais présages Parmi les croyances admises, il y a celles liées à la vie des oiseaux. On croit fermement qu'une ou groupe de perdrix que l'on rencontre à tous les moments et de préférence au crépuscule du matin ou au lever du soleil, est un signe avant coureur d'événement heureux. Que de légendes, contes, adages populaires leur accordent une place de choix pour faire allusion à la beauté féminine dans tous ses états. En tamazight, les grains de beauté qui embellissent la peau sont appelés « œufs de perdrix ». La perdrix est à l'inverse de la chouette et son mâle, le hibou, oiseaux rapaces et repoussants pour ce qu'ils évoquent en tant que prédateurs de mauvais augure. Quant à la colombe, elle symbolise l'épanouissement sentimental, les poètes en font l'oiseau préféré pour les images métaphoriques auxquelles elle renvoie comme sa fidélité en tant que messagère d'une parfaite beauté physique et morale. Parmi les oiseaux migrateurs, l'hirondelle et la cigogne sont sacralisées autant que la mante religieuse depuis la nuit des temps. La société interdit de les chasser ou de les déranger dans leur vie quotidienne, sous peine de malédiction. Elles arrivent ensemble après avoir parcouru des milliers de kilomètres. Elles se rassemblent aussi pour partir en rangs serrés lorsqu'elles quittent notre pays en automne. C'est le contraire des grives et étourneaux qui garnissent nos assiettes en hiver. Ils arrivent chez nous dès que le froid et les premières pluies annoncent la saison hivernale. Aux dires des connaisseurs, on préfère la grive pour sa chair douce et abondante. L'étourneau n'a jamais été épargné par les chasseurs malgré sa chair maigre et d'un goût pas très recommandable. L'étourneau présente cet avantage de voler en masse à la manière des sauterelles, et quand ils s'abattent sur des oliviers, c'est le ravage tant ils sont insatiables. Et quand on leur tire dessus, ils tombent à terre par dizaines, on les ramasse et c'est la quantité qui fait un bon repas. La grive et l'étourneau sont, cependant, deux espèces d'oiseaux qui ont un côté mystérieux jamais élucidé, seuls les noyaux sortant de leur estomac peuvent devenir de jeunes pousses des pépiniéristes.