Depuis des semaines, les stations d'essence ont connu un mouvement inhabituel. En effet, les citoyens devaient faire une queue interminable de longue durée afin de faire le plein d'essence. Selon le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, cette situation sera résolue d'ici 2020. La pénurie est bel et bien réelle. Et c'est le premier responsable du secteur de l'énergie, Youcef Yousfi qui le dit aux députés lors d'une séance plénière des questions orales à l'Assemblée populaire nationale (APN). Le problème, selon le ministre est dû aux capacités de stockage réduites du pays. Quantifiés aujourd'hui à près de 7 à 10 jours des besoins du marché, l'Algérie voudrait les porter à 30 jours en 2020. Les citoyens, devront s'adapter, d'ici cette date là, à ces pénuries cycliques dûes à différentes risons. D'après Yousfi, ce problème de stockage des produits pétroliers sera résolu à la faveur du programme de réalisation de capacités supplémentaires de stockage. Le ministère de l'Energie a programmé un plan qui vise à augmenter la capacité de stockage des produits pétroliers. «Il est vrai que nous avons un déficit en matière de stockage du carburant mais nous veillerons dès maintenant à régler ce problème et ce, jusqu'à 2020», a-t-il confirmé. Le gouvernement a approuvé l'octroi d'un montant de 200 milliards de dinars à Naftal afin de réaliser des capacités supplémentaires, selon le ministre. Les nouveaux projets de raffineries devront obligatoirement avoir une capacité de stockage de 300 000 tonnes de carburant, ce qui renforcera les capacités de stockage du carburant de l'Algérie et lui permettra de faire face à toute pénurie ou perturbation d'approvisionnement du marché, a-t-il expliqué. De son côté, le PDG de Naftal, Saïd Akretche, confirme qu'il n'y pas lieu de pénurie. Le marché national connaît des perturbations d'approvisionnement des stations de carburant dans certaines régions du pays, notamment la capitale Alger, ce qui a suscité une pression dans la majorité des stations. Selon lui, les longues files d'attente des automobilistes devant ces stations sont nées à la suite d'une rupture temporaire de carburants à Blida que la rumeur a démesurément amplifiée. De fait, une course aux stations d'essence a été observée dans l'ensemble de la région d'Alger. «Rien ne justifie la crainte des automobilistes à se précipiter vers les stations. Le carburant est disponible suffisamment et le système de distribution fonctionne correctement», a-t-il expliqué. Afin de satisfaire les files d'attente de véhicules et répondre à cette soudaine hausse de la demande, Naftal a doublé le volume des carburants destinés à ces stations envhaies par les automoblistes. Ainsi, 7 millions de litres de carburants ont été distribués samedi dernier au niveau des stations de la capitale, alors que la moyenne habituelle est de 3,5 millions de litres par jour. Dans le but de régler ce déficit en carburant, Sonatrach prévoit, de son côté, l'augmentation à hauteur de 30% des capacités des raffineries en activité (Skikda, Alger et Arzew), de la reconstruction de celle de Hassi Messaoud et de la création de trois nouvelles raffineries (Biskra, Ghardaïa et Tiaret) dotées d'une capacité de 5 millions de tonnes chacune et dont la mise en service est prévue entre 2018 et 2019. Finalement, entre les déclarations du ministre de l'Energie et le PDG de Naftal, il y a une contradiction, mais rumeur ou réelle pénurie, le citoyen trouve encore une difficulté pour faire le plein de son véhicule.