La crise en Libye et sa résolution par la voie politique ont été parmi les principaux axes abordés par le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, avec les responsables espagnols, à la faveur de la visite de deux jours effectuée à Madrid. S'exprimant au terme de cette visite achevée vendredi, M. Messahel a souligné que l'Algérie et l'Espagne «ont un point de vue tout a fait convergeant sur la nécessité d'abord d'aller vers une solution politique en Libye». ll faut aller, a-t-il dit, vers «une solution qui préserve l'intégrité territoriale et l'unité de la Libye, la formation d'un gouvernement d'Union nationale qui puisse être un interlocuteur et l'interface non seulement de la population libyenne mais également pour la communauté internationale», a indiqué M. Messahel. L'autre question importante est les efforts de l'ONU (pour l'ouverture du dialogue inter-libyen) en vue d'œuvrer pour «une transition qui mènerait la Libye vers la normalisation», a, en outre, fait remarquer M. Messahel. «Nos points de vue sont totalement convergeants non seulement sur la solution politique mais aussi sur le moyen d'y parvenir», a-t-il ajouté, soulignant, dans le même sens, que «la stabilisation en Libye permettra une lutte plus -efficace- contre la menace terroriste»dans la sous-région. «Sur ces questions, il y a les mêmes objectifs pour l'Algérie et l'Espagne», a affirmé le ministre, avant de rassurer sur le soutien des deux pays aux efforts de l'ONU, à travers son représentant, Bernardino Leon. Sur le dossier concernant la lutte antiterroriste, M. Messahel, lors de ses rencontres avec les responsables espagnols, a présenté un exposé sur l'action de l'Algérie. Il s'agit notamment de la préparation d'une conférence en juillet ou au plus tard pour la fin de l'année sur le «financement du terrorisme». M. Messahel, avait entamé jeudi dernier une visite à Madrid, à l'invitation du secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ybanez. Il a également animé une conférence à «Casa Arabe» sur le thème de «la sécurité régionale», affirmant que «la voie pacifique reste le moyen incontournable pour le règlement des conflits et des différends», ajoutant que «la solution politique isole les groupes terroristes, dévoile leurs véritables nature et objectifs et permet la mobilisation des ressources disponibles pour mieux les combattre». M. Messahel a, par ailleurs, rencontré lors de son séjour en Espagne, des membres de l'Institut royal «El Cano» avec lesquels il a passé en revue des questions d'actualité internationale. Les recherches du Think Thank «El Cano» se focalisent sur des thèmes et zones géographiques. Il s'intéresse notamment à l'Europe, l'Amérique latine, la Méditerranée et le monde arabe. EL Cano traite également les questions ayant trait à la sécurité, la coopération internationale, le développement et du terrorisme international. Le ministre délégué, chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a rappelé la position de l'Algérie vis-à-vis de la question du Sahara Occidental, mettant en exergue le soutien au droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, lors de cette visite de deux jours effectuée en Espagne et achevée vendredi. Au terme de son séjour à Madrid, lors duquel il a eu plusieurs rencontres, M. Messahel a fait part des questions régionales abordées avec les responsables espagnols notamment celle relative au Sahara Occidental. «Nous avons également abordé (...) certaines questions régionales notamment celle du Sahara Occidental», a déclaré le ministre. «La position de l'Algérie, a-t-il dit, repose sur trois points fondamentaux: le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination -qui ne peut se faire que par un référendum-, la préservation des richesses du territoire du Sahara Occidental qui est un «territoire non autonome», et l'ONU est très claire, à travers sa charte, sur la protection des richesse de ce genre de territoires», a indiqué M. Messahel. Le troisième aspect de la position de l'Algérie, dans le cadre de ce dossier, concerne l'obligation de «la protection et du respect des droits de l'Homme dans les territoires occupés». «Il y a eu des échanges intéressants entre nous et les parties espagnoles sur le dossier du Sahara Occidental», a affirmé M. Messahel, rappelant que ces échanges ont eu lieu à la veille de l'examen au Conseil de sécurité de la question sahraouie ainsi que de l'examen du rapport du secrétaire général de l'ONU et l'adoption d'une résolution sur ce conflit», a précisé M. Messahel. L'Espagne est membre du Conseil de sécurité et fait partie du groupe des Amis du Sahara Occidental. Lors de sa visite en Espagne, M. Messahel a rencontré le secrétaire d'Etat espagnol aux Affaires étrangères, Ignacio Ybanez, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuelles Garcia Margallo et les membres de l'Institut royal, Think Thank El Cano. M. Messahel était également l'invité de Casa arabe, où il a donné une conférence sur le thème: l'«Algérie et la sécurité régionale». La visite de M. Messahel intervient, rappelle-t-on, à la veille de la tenue de la sixième session de la réunion bilatérale de haut niveau entre l'Algérie et l'Espagne. «Ma visite s'inscrit également dans le cadre de la préparation de ce rendez-vous», a indiqué M. Messahel.