Une commission ministérielle de haut niveau est depuis hier à Azazga, à l'est de Tizi Ouzou, pour dénouer la crise née d'un conflit opposant, depuis le mois de septembre dernier, un groupe de citoyens de cinq villages de cette localité à l'exécutif communal local. «En exécution de la décision de Monsieur le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, lors de sa visite dans la wilaya de Tizi Ouzou le 13 du mois en cours, concernant la situation qui prévaut au sein de la commune d'Azazga, une commission de haut niveau composée de directeurs généraux et centraux s'est déplacée, ce jour (hier, ndlr) à Tizi Ouzou et s'est rendue à la commune d'Azazga», indique un communiqué de la wilaya. Cette commission ministérielle devra, avait assuré le ministre en marge de sa visite à Tizi Ouzou, faire la lumière sur le conflit qui paralyse la mairie d'Azazga. « Les deux parties en conflit seront entendues», avait-il dit, invitant les antagonistes à plus de retenue, de sagesse et d'esprit de responsabilité tant ce blocage nuit au développement local et pénalise le citoyen. Une semaine auparavant, le wali de Tizi Ouzou, Abdelkader Bouazghi, intervenant à l'issue de la session de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) consacrée à la présentation du bilan annuel de la wilaya et l'examen du secteur de l'Agriculture, a fait état de manipulation dans ce conflit qui «n'a que trop duré». «Nous avons tout entrepris pour dénouer la situation. Ni le dialogue, l'écoute, la sagesse et la compréhension, ni même les concessions ou la loi en recourant à la force publique, n'ont abouti au règlement de ce conflit», a regretté le premier magistrat de la wilaya, relevant que cette situation «frise l'irrationnel». Certaines personnes impliquées dans ce conflit «d'intérêts» croient, a relevé M. Bouazghi, détenir la vérité à Azazga en parlant de détournements et autres malversations dans la gestion des affaires de cette collectivité qui a fait l'objet, a-t-il rappelé, d'une enquête à l'issue de laquelle «aucune anomalie ou transgression de la loi n'ont été décelées». Jusqu'à la veille du déplacement du ministre de l'Intérieur, des citoyens, opposés à la fermeture du siège de cette APC, avaient mis en avant «l'absence» de volonté chez les responsables, chacun à son niveau, en charge de la mission du maintien de l'ordre public. «Certaines parties directement concernées dans cette affaire refuseraient de s'impliquer comme il se doit», relevaient certains d'entre eux, faisant cas, entre autres, «des lenteurs dans le traitement des dossiers» et « la remise en liberté de manifestants sans poursuites».