Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a inspecté, jeudi à Aïn Defla, plusieurs projets de développement relatifs au secteur, lors de sa visite de travail dans la wilaya. Dans la commune d'El-Mayene, le ministre a procédé à la pose de la première pierre d'un projet d'approvisionnement en eau potable de plusieurs zones rurales à partir du barrage de Oued Tighzal. Une enveloppe de 350 millions DA est allouée à ce projet, selon les responsables locaux du secteur. Outre l'alimentation en AEP, ce projet contribuera à la fixation de la population dans leurs régions d'origine, de même qu'il permettra d'améliorer la lutte contre les maladies à transmission hydrique (MTH), selon les mêmes responsables. Dans la commune de Sidi Lakhdar, le ministre a suivi un exposé sur le projet de protection de cette ville des inondations, dotée d'un canal en béton de 2 330 mètres linéaires, et dont la mise en exécution nécessitera la mobilisation de plus de 234 millions DA. M. Necib a, à ce propos, mis l'accent sur la nécessité d'opter pour des solutions qui «s'inscrivent dans la durée», appelant à bannir les solutions de «replâtrage» dans le traitement de cette question. A Rouina, le ministre a mis en service le réseau d'alimentation en AEP des habitants des communes d'El-Attaf, El-Abadia, Zedine, Bourached et El-Mayenne à partir du barrage de Ouled Mellouk. Ce projet, dont la concrétisation a nécessité une enveloppe financière de 5 milliards DA est doté d'une station de traitement d'une capacité de 500 l/s (soit 43 200 m3/j), d'une station de pompage principale (500 l/s), de 5 stations de reprise, d'une barge flottante ainsi que de 9 réservoirs dont 4 sont situés dans la station de traitement. Une population de 17.4000 habitants profitera de cette mise en alimentation en AEP, a-t-on expliqué au ministre, signalant que la population desservie serait de l'ordre de 247 000 à l'horizon 2030. Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué à Ain Defla qu'il était temps de mettre un terme à l'exploitation anarchique des petits barrages par les agriculteurs. Le ministre a fait part, lors de sa visite de travail et d'inspection dans la wilaya, de sa détermination à ‘en finir avec cette pratique qui est à l'origine de la déperdition de grandes quantités d'eau'. Au sujet de l'épuration des eaux, M. Necib a affirmé qu'un projet de réalisation d'une station prenant en charge les communes de Miliana et Khemis-Miliana était en cours d'élaboration, faisant état d'un «déficit» en ce genre de structures à l'échelle de la wilaya. Actuellement, a-t-il relevé, la wilaya ne dispose que d'une seule station d'épuration, ajoutant que cette station ne peut plus jouer son rôle convenablement «dans la mesure où elle est arrivée à saturation». «10 % seulement des eaux usées sont actuellement traitées dans la wilaya», a regretté le ministre, estimant que la future station d'épuration de Aïn Defla permettra, une fois opérationnelle, le «traitement de 50 % des eaux usées». M. Necib a en outre fait part du lancement «prochain» d'une étude visant la création de sept stations d'épuration d'eau dans différentes villes de la wilaya, notant que l'eau traitée par ces structures serait «exclusivement destinée à l'irrigation des surfaces agricoles». Lors d'une halte dans la commune de Boumedfaâ, où il a procédé à la pose de la première pierre d'un projet d'alimentation de la commune de Hoceinia en eau potable à partir du barrage El Moustaqbal, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de livrer ce projet dans «les plus brefs délais» car «l'eau servie actuellement à la population est relativement chargée de nitrate», a-t-il relevé.
