Le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, a indiqué à Tlemcen que la superficie agricole irriguée va être portée à plus de deux millions d'hectares à l'horizon 2020. En fait, les ressources en eau conventionnelles potentielles sont évaluées à près de 18 milliard de mètres cubes, alors que les non conventionnelles mobilisables à travers les stations de dessalement de l'eau de mer sont estimées à près de 1 milliard de m3, a souligné Hocine Necib à l'ouverture d'une rencontre régionale sur la réutilisation des eaux usées épurées dans l'agriculture, organisée au parc national de Tlemcen. «Néanmoins, le segment des eaux usées épurées doit être pris en considération, puisque ces volumes qui avoisinent le milliard de m3 seraient très bénéfiques pour une réutilisation dans le secteur de l'agriculture. La superficie agricole irriguée est actuellement en Algérie de 1 136 000 ha et la décision du président de la République de la porter à 2 millions nécessite la mobilisation d'autres ressources hydriques. C'est dans cette optique que l'épuration des eaux usées dans le pays a été au centre des préoccupations du secteur des ressources en eau pour de multiples raisons, dont notamment la mise des volumes épurés à la disposition du secteur agricole, ce qui permet, entre autres, d'économiser les eaux superficielles et souterraines», a ajouté le ministre. Actuellement, il existe 166 stations d'épuration en Algérie et à la fin du programme, ce chiffre atteindra 200, a-t-il annoncé indiquant, dans ce sens, que Tlemcen constitue un bel exemple dans la réutilisation des eaux usées dans l'agriculture puisque plus de 900 hectares à Hennaya sont irrigués par les eaux usées recyclées. Vers la réutilisation des eaux usées dans le secteur agricole Le ministre a, en outre, souligné, que la réutilisation des eaux usées dans le secteur agricole, en plus de l'achèvement des raccordements des villes et communes au réseau des eaux provenant des stations de dessalement, permettra de destiner les eaux des barrages à l'agriculture afin d'assurer une extension des superficies agricoles et d'assurer par la même la sécurité alimentaire.