La Russie a été secouée ces dernières semaines par une vague de départ de jeunes Russes vers la Syrie... Environ 2 000 Russes combattent dans les rangs de l'organisation Etat islamique (EI) en Syrie et en Irak, a affirmé mercredi le directeur du Centre antiterroriste de la Communauté des Etats indépendants (CEI), Andreï Novikov. «Selon les services de renseignement, environ 2 000 citoyens russes se battent dans les rangs de l'EI et les estimations des experts s'approchent des 5 000 combattants», a déclaré Andreï Novikov dans une interview à l'agence de presse russe Interfax. Aggraver la situation dans les pays de la CEI «Le retour de ces combattants va aggraver la situation dans les pays de la CEI», qui réunit la plupart des ex-républiques soviétiques, a-t-il ajouté alors que plusieurs pays d'Asie Centrale font face à une montée de l'intégrisme religieux. Début juin, le directeur du Service fédéral de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov, avait estimé à 1 700 le nombre de citoyens russes se battant en Irak et s'était inquiété de l'influence grandissante de l'EI en Russie, appelant à une collaboration accrue avec Washington et les Occidentaux. La Russie a été secouée ces dernières semaines par une vague de départ de jeunes Russes vers la Syrie. Mardi, la prestigieuse université d'Etat de Moscou a fait état de la disparition d'une étudiante, partie en Turquie pour vraisemblablement tenter de passer en Syrie. Un phénomène dangereux Mariam Ismaïlov «étudiait le management et le marketing dans notre université», a déclaré une porte-parole de l'académie de Moscou à l'agence RIA Novosti, ajoutant qu'elle s'était envolée vers la Turquie pour y retrouver une autre étudiante de l'université. Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, s'est inquiété de cette vague de départs en série d'étudiants russes et a évoqué devant la presse «un phénomène dangereux».