La journée de vendredi a été particulièrement sanglante dans le monde : 37 personnes ont été tuées dans un attentat en Tunisie, 25 morts est le bilan de l'attaque qui a visé une mosquée au Koweït tandis qu'en France un homme a été décapité, un carnage vivement dénoncé par la communauté internationale qui a rappelé l'urgence d'intensifier la lutte contre le terrorisme. En Tunisie, les touristes ont de nouveau été visés par un attentat terroriste lorsqu'un homme armé a ouvert le feu dans un hôtel de la station balnéaire de Sousse, tuant 28 personnes et blessant 36 autres. Il s'agit du pire attentat de l'histoire récente de la Tunisie frappée il y a moins de trois mois par une attaque sanglante menée par le groupe autoproclamé Etat islamique (EI, Daech) contre le musée du Bardo à Tunis, qui avait tué 21 touristes et un policier tunisien. Un autre bilan lourd a été enregistré au Koweït, frappé lui aussi par une attaque terroriste contre une mosquée qui a fait 25 morts et 202 blessés, selon le ministère koweitien de l'Intérieur. L'attentat qui a visé la mosquée Al-Imam al-Sadeq à Koweït City a été revendiqué par la «Province de Najd», qui s'est récemment manifestée comme la branche saoudienne de Daech. Et en France, une personne a été tuée et plusieurs autres ont été blessées dans un attentat survenu dans un usine de gaz industriels à Saint-Quentin-Fallavier, près de Lyon (centre-est). L'auteur présumé de l'attentat s'est introduit dans l'usine et a fait sauter plusieurs bonbonnes de gaz, selon les médias français. Un corps décapité a été retrouvé à proximité du site, selon un autre source proche de l'enquête. Un homme a été interpellé peu après, soupçonné d'être l'auteur ou l'un des auteurs de cette attaque. Consternation sur la scène internationale Cette série d'attentats qui a secoué vendredi trois endroits différents dans le monde a suscité une vague d'indignation et de condamnation dans le monde. Le président français François Hollande et son homologue tunisien Beji Caïd Essebsi «ont exprimé leur solidarité face au terrorisme et leur intention de poursuivre et intensifier leur coopération dans la lutte contre ce fléau», lors d'une conversation téléphonique vendredi, selon la présidence française. «Les démocrates feront toujours front contre la barbarie», a écrit le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy sur son compte twitter. Ces nouvelles attaques ont aussi sidéré les dirigeants européens réunis à Bruxelles pour un sommet consacré notamment à la Grèce. «Nos cœurs sont avec toutes les victimes de ces horribles attaques terroristes», a déclaré le Premier ministre britannique David Cameron avant d'annoncer une réunion de crise de son gouvernement sur le sujet. En Espagne, le gouvernement a invité le chef de l'opposition à participer à une commission de suivi dès vendredi. «Nous devons combattre (...) cette perversion idéologique par tous les moyens», a-t-il ajouté. Ces attaques «mettent en évidence les défis (...) auxquels nous devons faire face», a aussi déclaré la chancelière allemande Angela Merkel. Matteo Renzi, le Premier ministre italien, a lui exprimé sa «grande douleur» après les événements en Tunisie, pays situé juste face à l'Italie, sur la Méditerranée. L'attaque de Lyon confirme en outre l'existence de «petites cellules (...) très bien organisées», a aussi estimé le dirigeant italien. «Je voudrais d'abord m'associer au deuil qui frappe la France et deux autres pays amis», a de son côté déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker en clôture du sommet européen. Evoquant la Tunisie, il a dit pleurer les victimes de ce pays, qui avait pourtant «le mieux maîtrisé les conséquences» des printemps arabes ayant déstabilisé plusieurs pays de la région. «Nous sommes unis, nous, Européens, avec nos amis, nos frères, nos sœurs arabes», en tant que victimes comme dans le combat contre le terrorisme, a de son côté affirmé la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini. «Il est encore plus important dans les prochains jours de garder cette unité». «Ces attaques, a aussi déclaré son homologue roumain Bogdan Aurescu, montrent qu'il est «impératif de renforcer les efforts de prévention et d'élimination de la terreur».