La 4e édition des championnats du monde de vovinam viet vo dao (30 juillet au 1er août) débute aujourd'hui à la salle Harcha-Hacène (Alger), avec la participation de 249 athlètes (messieurs/dames) représentant 18 pays. Avec 37 athlètes, dont 9 filles, l'Algérie enregistre le taux de participation le plus élevé, avec l'ambition de décrocher le plus de médailles possible en individuel, et la 2e place par équipes, selon le président du comité d'organisation Mohamed Djouadj. «Les plus grandes nations du vovinam viet vo dao, notamment le vietnam, le Cambodge, et l'Iran seront présentes et c'est cela le plus important, car elles peuvent garantir à elles seules que le niveau soit très élevé», s'est félicité dernièrement Djouadj au cours d'une conférence de presse. Les pays participants aux Mondiaux sont le vietnam, Cambodge, Russie, Bélarus, Allemagne, Grande-Bretagne, Belgique, Italie, Iran, Afghanistan, Mauritanie, Côte d'Ivoire, Sénégal, Burkina Faso, Maroc, Suisse, Irak et Algérie. Afin d'assurer la réussite de la compétition, 20 arbitres internationaux ont été mobilisés pour diriger les différentes épreuves inscrites au programme de ces Mondiaux. A travers l'organisation de cette 4e édition des championnats du monde de vovinam viet vo dao, la Fédération algérienne des arts martiaux compte également développer cette discipline sportive et surtout, lui apporter un peu plus de moyens. «Le vovinam viet vo dao est devenu un sport très populaire en Algérie, car il compte 12 000 pratiquants et 180 clubs à travers tout le pays. Malgré cela, les athlètes et les techniciens souffrent d'un sérieux manque de moyens», a expliqué Djouadj, espérant qu'à travers ces Mondiaux-2015, «les sponsors deviendront plus attentifs à cet art martial et lui apporteront leur aide». 14 ans d'existence en Algérie et déjà un ancrage Le vovinam viet vo dao est un art martial vietnamien, fondé par le maître Nguyen Lôc en 1945 et introduit en Algérie en 2001 par un groupe d'Algériens amateurs des sports de combat. Quatorze ans après son introduction en Algérie, le vovinam viet vo dao compte déjà 12 000 pratiquants, répartis sur 180 clubs à travers tout le pays, et «le meilleur reste à venir» d'après les analystes, car ce sport devrait connaître un meilleur essor après le Mondial-2015. La 2e édition des championnats du monde de vovinam viet vo dao, organisée par l'Algérie en 2006 avait, en effet, grandement contribué au développement de cette discipline sportive, et le Mondial-2015 devrait en faire de même. L'Olympique Club Bourouba (Alger) est le doyen des clubs algériens de vovinam viet vo dao. Il fut créé en 2001, par Mohamed Djouadj, premier responsable de la discipline en Algérie et président de la Confédération africaine de vovinam depuis janvier 2012. Dès son introduction en Algérie, le vovinam viet vo dao a réussi à s'implanter dans trois wilayas : Alger, Tizi Ouzou et Khenchela, avant de se propager rapidement dans d'autres régions du pays, atteignant les 25 wilayas dès l'année suivante. Une fulgurante ascension ayant valu au vovinam viet vo dao d'être reconnu officiellement dès 2003, ce qui a permis à la discipline d'investir la scène sportive internationale. L'Algérie compte déjà plusieurs champions du monde dans cette discipline, notamment : Abdelhak Semache, Zakaria Triki, Billel Bounedjma, Dalal Zaïri, Saber Guendouzi, Samir Hamel, Mohamed Khichani et Hamza Slimani. Lors du Mondial-2006, l'Algérie, pays hôte, avait récolté 8 médailles d'or, 10 en argent et 12 en bronze. Une moisson ayant cependant régressé pendant le Mondial suivant, en France, où «les Verts» s'étaient contentés de six médailles d'or, cinq en argent et six en bronze, mais avec l'espoir de se ressaisir en 2015, à la salle Harcha-Hacène (Alger). A l'instar d'autres disciplines sportives, particulièrement dans les arts martiaux, le vovinam véhicule des valeurs nobles, comme le respect, l'humilité et l'accumulation d'un maximum de connaissances pour pouvoir agir avec sagesse. Le vovinam est considéré comme un sport de combat «complet», car outre les pieds et les poings, il implique l'utilisation de toute sorte d'armes branches, comme les poignards, les épées et les machettes, sans oublier certaines techniques de lutte.
