Le président de la Ligue de football professionnel (LFP) Mahfoud Kerbadj, a indiqué samedi que la décision d'interdiction de recrutement des joueurs étrangers, prise lors de la dernière réunion du bureau fédéral de la Fédération algérienne (FAF), n'était «pas définitive». «La FAF a pris cette décision pour permettre une meilleure réorganisation du recrutement du joueur étranger. Si d'ici au mercato d'hiver, il y aurait une réelle volonté de la part des clubs d'améliorer les conditions d'engagement d'un étranger, la décision sera levée», a affirmé le premier responsable de l'instance dirigeante de la compétition à Radio Algérie Internationale (RAI). Le bureau fédéral de la FAF, réuni samedi dernier en session ordinaire, a décidé d'interdire le recrutement des joueurs étrangers dans les clubs professionnels à partir du prochain mercato (hiver). Cette décision a été prise «compte tenu des difficultés financières, de l'impossibilité d'obtenir des devises légalement pour payer les salaires, indemnités de formation et de solidarité des joueurs étrangers», a expliqué le bureau fédéral, qui a déploré aussi dans ce registre «les agissements de certains agents de joueurs et autres acteurs du football peu scrupuleux». Néanmoins, les joueurs disposant d'un contrat pourront jouer jusqu'à la fin de leur engagement avec leur club, a précisé la même source. «Plusieurs conditions devront être réunies désormais pour le recrutement d'un joueur étranger : l'ouverture d'un compte bancaire avec l'accord de la Banque centrale pour le transfert d'une partie de son salaire à son pays d'origine, un hébergement digne, et surtout prouver que le joueur a bel et bien évolué dans l'équipe première de son pays, quitte à nous ramener les fiches techniques des matchs, car nous n'acceptons plus un joueur qui a porté les couleurs des U-17 ou U-20 de son pays», a souligné Kerbadj. Appelé à commenter la dernière manœuvre des clubs qui ont prolongé les contrats de leurs joueurs étrangers après la décision de la FAF, Kerbadj a parlé d'une «grande faute». «Je qualifie de grande faute le fait de prolonger un joueur étranger, qui dans le cas d'un conflit avec son club, saisira la Fédération internationale (FIFA) ce qui porterait préjudice et pour l'équipe et pour la FAF», a expliqué le président de la LFP, qui estime que «la plupart des joueurs étrangers évoluant actuellement en Ligue 1, au nombre approximatif de 70, n'apportent généralement rien à leurs clubs».