Le bilan des déclarations d'investissements enregistrées au niveau des Guichets Uniques Décentralisés de l'ANDI au titre de la période 2010- 2014 fait état de 38 538 projets d'investissement qui ont été souscrits auprès de l'Agence, représentant un montant de 6 416 milliards de dinars, et générant 575 694 postes d'emploi. Ainsi, sur cette période, les projets conclus en partenariat avec des étrangers enregistrent 10,8 milliards de dollars d'engagements financiers, soit 105 projets d'investissement en partenariat avec des étrangers ont été dénombrés. L'Agence nationale de développement de l'investissement ANDI souligne qu'une progression a été marquée depuis 2012 en moyenne avec plus de 1 000 projets supplémentaires chaque année, atteignant le meilleur niveau en 2014 depuis la création de l'Agence (9 904 projets), soit 25,70% des projets inscrits de l'ensemble de la période de référence. Or, la première position revient aux projets des Transports avec 19 308 projets, dans lesquels l'ANSEJ et la CNAC ont accordé énormément de projets aux jeunes chômeurs sans quali-fication, suivi du BTPH (7 447 projets) et en troisième position le secteur des Industries (5 792 projets) et enfin au quatrième rang, les Services avec (4 622 projets) alors que le Tourisme, l'Agriculture, la Santé et les Télécommunications enregistrent respectivement 489, 483, 395 et 2 projets. Sur le plan financier, c'est le secteur des Industries qui se classe en pole position avec 3 603 502 millions de DA, représentant 56,16% de l'ensemble, suivi du secteur du Tourisme (12.5%), du BTPH (10,69%), des Transports (7,88%), des Services (7,41%), des Télécoms (3,14%), alors que le secteur de l'Agriculture représente 1,22% et la santé 0,99% de l'ensemble. Les informations de l'ANDI révèlent que les investissements se concentrent sur les pôles les plus dynamiques des wilayas situés dans les régions suivantes : Tizi-Ouzou, Alger, Béjaïa, Boumerdès et Bouira qui ont enregistré entre 3 479 et 1 086 projets, la wilaya d'Oran avec 1 853 projets, Constantine avec 1 467 projets, Sétif et Batna avec respectivement 1 355 et 1 162 projets, Ouargla avec 1 758 projets. A noter que les principaux investisseurs partenaires étrangers ayant investi en Algérie proviennent des pays suivants : 1. Turquie (38 projets) 2. France (35 projets) 3. Espagne (21 projets) 4. Chine (20 projets) 5. Italie (12 projets) 6. Emirats Arabes Unis (10 projets), a-t-on signalé. Les entreprises exportatrices entre concurrence et dynamisme Certainement , l'Etat avait dégagé de gros moyens financiers nécessaires après l'indépendance aux fins d'asseoir un pôle industriel important comme celui de la ville de Annaba qui est capable de transformer les matières premières de la région est. Tout en créant une dynamique de développement et surtout d'intégration économique intersectorielle. Or, ce pôle industriel créé grâce aux gros crédits des banques du pays étant formé principalement des complexes d'Arcelor Mittal d'El Hadjar, Asmidal et Ferrovial (anciens ateliers de transformation métallique) autour desquels gravitent 260 unités PME /PMI activant dans le domaine de la sous-traitance et dans l'agroindustriel. Le dispositif industriel de PME/PMI occupe une assiette foncière s'étalant sur 393 ha située au niveau des zones industrielles et d'activités aménagées réparties sur un total de 580 lots créés il y a quelques années seulement, précise-t-on. Les zones industrielles existant au niveau de la wilaya de Annaba sont au nombre de quatre : zone Pont Bouchet d'une superficie de 116 ha totalisant 51 opérateurs. Celle de Meboudja 63 ha compte 46 opérateurs, la zone du MIN d'une superficie de 51 ha abrite 57 opérateurs et enfin la zone de Berrahal de 122 hectares saturée à 86% et regroupant un total de 62 opérateurs. Il existe aussi cinq zones d'activités qui sont notamment : zone de Sidi Salem 12 ha qui compte 60 opérateurs, zone d'El Hadjar 2 ha totalisant 25 opérateurs et saturée à 100%, la zone de Ain Berda 13 ha abritant pour sa part 137 opérateurs. Celle de Oued El Aneb 9 ha comptant 24 opérateurs et la dernière zone d'El Eulma 5 ha qui comprend un seul opérateur en activité, apprend-on auprès de la direction des mines et de l'industrie. Cependant des études ont été engagées en vue de réaliser l'extension des zones industrielles et des zones d'activités actuelles. En ce qui concerne les zones créées de fait, celles-ci possèdent une superficie d'environ 1600 ha comprenant le complexe sidérurgique d'El Hadjar 800 ha , la zone Allellik avec plusieurs unités industrielles telles que Ferrovial, Laiterie Edough, SNVI, Agritec une concession, Tarsi, Semoulerie Main d'or, Ancarrel, Urban, Alfa 550 ha. Pour le complexe Asmidal, Brasserie de Annaba et Transmet bois 110 ha, l'ancienne zone Seybouse qui regroupe l'Edima , l'ONCV et les Etablissements Saidani (maintenance) 86 ha. Ajoutez à cela la zone de l'Onab, 40 ha. Au vu du développement qu'avait connu la wilaya pendant ces dernières années en matière d'activités industrielles de même que la forte demande d'investissement incessant avait amené un foncier industriel existant déjà à devenir insuffisant. Cela a conduit les autorités locales à prévoir la création de nouvelles zones d'activité réparties au niveau du chef-lieu de commune d'El Bouni (zone de Boukhmira d'une superficie de 9 ha), zone de Boussedra 19 ha, pour la commune de Sidi Amar (zone d'El Gantra 4 ha) et la zone de Derradji, 11 ha. Celle d'Annaba possédera la zone de Seybouse (10 ha), ajoute-t-on auprès de la même institution. Le taux d'une surface bâtie non utilisée est de 8% et celle de la surface non construite mais attribuée est de l'ordre de 32 ha, soit 8,3% sur le territoire de la wilaya en question. A ce sujet, l'on révèle aussi que pour 579 lots existants, 557 ont été attribués et 371 actes remis aux opérateurs. Deux importantes opérations avaient été exécutées dans la zone de Pont Bouchet pour un coût de 4 milliards de centimes comportant ainsi la réhabilitation de la voirie, l'assainissement des eaux, l'éclairage public et la réalisation de clôture, indique-t-on. Pour la zone de Berrahal, celle-ci avait nécessité une enveloppe de 1 milliard 850 millions de cts pour une reprise partielle de l'éclairage. 2,5 milliards d'euros pour le développement à Annaba Le programme d'investissement et les multiples possibilités de son développement à travers la région. Or, le chef-lieu de la wilaya dispose d'un pôle industriel qui est constitué majoritairement du complexe sidérurgique d'El Hadjar ainsi que celui d'Asmidal autour desquels gravitent près de 260 unités PME/PMI qui notamment activent dans les domaines de la sous-traitance et l'agro-industriel. Les activités industrielles annexes concernent surtout la transformation métallique, bois, papier et des matériaux de construction. La wilaya comprend aussi 14 carrières en exploitation pour l'extraction des agrégats, le granit, l'argile et le feldspath. Sa longue façade maritime s'étend sur 80 km de côtes représentant un potentiel halieutique et touristique très important et très poissonneux avec une production estimée à 8 000 tonnes par an. Ce dernier permet notamment de développer une industrie halieutique de plus en plus importante grâce aux unités de stockage et aux installations frigorifiques existantes. Sa superficie agricole utile (SAU) est de près de 38 000 hectares, représentant plus de 60 % des terres agricoles et bénéficiant d'une pluviométrie de 1 100 mm/an. Le potentiel agro-pédagogique de la wilaya est de 58 548 ha qui est localisé essentiellement au niveau des plaines alluviales de la Seybouse et du lac Fetzara, notamment au niveau des zones des piémonts de Ain Berda, Cheurfa, Eulma et au sud de Berrahal, là où on trouve la plupart des terres cultivées (58%). D'immenses espaces agricoles qui restent exposés aux aléas des intempéries et des stagnations prolongées des eaux de pluies. Or, l'Etat a réservé un montant de 229 millions de dinars, soit 2,5 milliards d'euros pour le secteur de l'investissement à Annaba dans le cadre du plan quinquennal 2010/2014 qui est lié à des structures comme la CALPI, l'ANSEJ, la CNAC, l'ANDI et l'ANIREF. Pour le secteur du tourisme, qui dispose d'une infrastructure hôtelière de 42 établissements de différents catégories avec un total de 3 400 lits seulement qui est loin de répondre à la demande en période estivale. La zone d'expansion touristique de la baie ouest Chetaibi d'une superficie de 328 ha. Connue pour être l'une des plus belles baies du monde, cette zone peut accueillir une moyenne de 11 équipements touristiques d'une capacité de 1 000 lits. Celle de Oued Bagrat de Seraidi qui est située principalement sur le versant du mont formant cette vallée de 1375 ha, son attrait demeure sa merveilleuse plage de Djenene El Bey, qui peut accueillir 15 équipements touristiques d'une capacité de 2 000 lits alors que la dernière zone d'expansion qui est notamment la corniche de Annaba ayant une superficie de 356 ha dans le prolongement nord vieux tissu urbain attire des milliers d'estivants chaque année. Cette zone peut accueillir 20 à 30 équipements touristiques d'une capacité de 2 200 lits avec des infrastructures de détente et de loisir, souligne-t-on. Bon nombre d'observateurs ont estimé que les perspectives de croissance économique et d'investissement se sont bien réelles à Annaba. « C'est le résultat d'une politique économique locale raisonnable et suivie. Berceau de l'industrie nationale, notamment dans la sidérurgie, la métallurgie, la pétrochimie et la transformation agroalimentaire, la wilaya de Annaba a tout pour devenir une des premières régions de croissance du pays », a souligné un économiste de la région.