Quelle soirée européenne ! Entre le carton du Bayern, la remuntada du Barça et les surprenantes défaites d'Arsenal et de la Roma, le spectacle fut au rendez-vous. Barça : la difficile vie sans Messi Privé de Lionel Messi blessé, le FC Barcelone s'en est remis à ses jeunes et à Luis Suarez pour se défaire difficilement du Bayer Leverkusen. Sans Lionel Messi, blessé au genou samedi et absent pour près de deux mois, les Blaugranas ont toutefois dû s'employer pour l'emporter face au Bayer Leverkusen (2-1, 2e journée de Ligue des champions). Il faut dire qu'ils n'ont pas été aidés par les évènements. Menés après une nouvelle erreur de Marc-André ter Stegen, les hommes de Luis Enrique ont d'abord perdu Andrés Iniesta sur blessure avant de renverser le cours du match dans les dix dernières minutes. Très en vue cette saison (10 matches sur 11, 6 fois titulaire), le canterano Sergi Roberto égalisait après un bon travail de Luis Suarez. El Pistolero, déjà 6 buts au compteur depuis le début de l'exercice, se chargeait ensuite de reprendre, un service du jeune Munir El Haddadi, entré en jeu peu après l'heure de jeu, pour donner la victoire aux siens. Trois points précieux vu les circonstances du match et à ce moment de la saison des Catalans. «Ce succès renforce l'idée de jeu de cette équipe», a souligné Luis Enrique en conférence de presse d'après-match avant de poursuivre. «Je suis très content parce qu'à aucun moment ils n'ont perdu la face. Et au final ils ont ramené une victoire très importante dans un groupe loin d'être accessible. Ce résultat renforce le groupe». Bayern : Lewandowski n'en finit plus d'affoler les statistiques En l'espace de trois matches, Robert Lewandowski a inscrit dix buts ! Sa dernière victime, le Dinamo Zagreb. Pour le plus grand bonheur du Bayern Munich. «Les buts, c'est comme le ketchup : quand ils arrivent, ils viennent tous en même temps». En 2010, alors qu'il peinait à marquer avec le Portugal, Cristiano Ronaldo avait lâché cette phrase signée Ruud van Nistelrooy restée célèbre. Robert Lewandowski (27 ans) prouve, aujourd'hui, que cette maxime est bien vraie. L'attaquant du Bayern Munich reste en effet sur 10 buts inscrits sur ses 3 dernières rencontres. Après un quintuplé contre le VfL Wolfsbourg (5-1, 6e journée de Bundesliga) et un doublé à Mayence (0-3, 7e journée), l'international polonais s'est offert un triplé, ce mardi, pour la réception du Dinamo Zagreb (5-0, 2e journée de Ligue des champions). Pourtant, le héros, qui a rejoint Cristiano Ronaldo en tête du classement des buteurs de C1, reste modeste. «Nous ne voulons pas forcément faire le show, mais simplement jouer au football. Nous avons de grands joueurs dans nos rangs, ce qui explique que nous l'ayons emporté 5-0», a expliqué l'attaquant en zone mixte avant de poursuivre, «nous en voulons plus, toujours plus». Au sujet de son incroyable réussite ces derniers jours, le goleador a tout simplement expliqué qu'elle était le fruit de son travail. «Je suis heureux d'avoir encore marqué aujourd'hui. (...) Cela fait 15 ans que je m'entraîne pour cela», a-t-il apprécié, souhaitant prolonger son état de grâce. «Le nombre de buts que je marque m'importe peu. Ce que je veux, c'est de continuer à le faire. Notre prochain match va se dérouler dimanche, et c'est déjà mon objectif», a-t-il assuré, regrettant d'avoir laissé filé quelques occasions de «marquer davantage dans les 15 dernières minutes», lui qui, toutes compétitions confondues, a déjà scoré à 14 reprises (17 en comptant ses buts en sélection !). Ses partenaires sont sous le charme, à l'image de son capitaine Philipp Lahm. «La semaine de Robert a été exceptionnelle», a-t-il confié à Bild. Lahm et tout le Bayern compteront encore une fois sur Lewandowski ce dimanche pour le choc de Bundesliga, face au Borussia Dortmund (8e journée). En espérant que le ketchup ne reste pas coincé au fond du pot... Valence : le tir imparable de Feghouli Lyon s'incline face à Valence sur la plus petite des marges 1-0 à cause d'un grand Sofiane Feghouli. Les Gones se sont montrés dangereux que sur de trop rares occasions. Après son pénible match nul face à La Gantoise il y a deux semaines, Lyon devait prendre les trois points pour assurer sa place dans les deux premiers du groupe. Seulement, entre les sorties médiatiques de Lacazette et de Beauvue, la forme des joueurs, l'ambiance dans le vestiaire et au sein du club ne sont pas optimales en ce moment. De quoi s'inquiéter avant d'affronter une équipe espagnole pas dans une situation reluisante non plus. 8e en Liga, les Chés ne sont parvenus qu'à marquer 2 buts en six matches de championnat. L'OL a donc quelques motifs d'espoir pour ramener un bon résultat. Après 10 minutes de jeu, l'OL maîtrisait la possession du ballon sans se créer d'occasion. C'est au contraire Valence qui se signalait une première fois. Sur corner, Abdennour ne parvenait pas à cadrer sa tête (9e). Dans le jeu, la vitesse des attaquants espagnols inquiétait les Gones. Piatti se heurtait à un brillant Lopes (17e) puis se faisait reprendre à l'arraché par Jallet (25e). Domenech repoussait par miracle sur sa barre transversale un coup-franc du milieu de poche (27e). Il n'était pas le seul à toucher du bois, car Abdennour, de nouveau sur corner, trouvait le poteau de Lopes (35e) puis Feghouli, pourtant dans une position idéale, frappait la barre (40e). L'ancien Grenoblois finissait par marquer sur un contre mené à 100 à l'heure et conclut d'un tir en force sous la barre (0-1, 42e). Après la pause, il s'agissait de repartir avec les mêmes intentions qu'en fin de première mi-temps. Ce que les Gones réalisaient. Pied au plancher, ils prenaient d'assaut les buts de Domenech mais ni Valbuena (47e, 50e) ni Lacazette (48e) ne trouvaient la faille. Après un petit quart d'heure à dominer, l'OL ne parvenait plus à contourner le bloc valencian malgré une bonne entrée de Ferri. Tour à tour, les milieux de terrain lyonnais se heurtaient à la défense espagnole et les centres des latéraux n'arrivaient pas à destination. En fin de partie, l'OL poussait pour arracher l'égalisation mais encore une fois, le dernier geste voire l'avant dernière passe manquaient. La seule occasion dangereuse venait de Tolisso qui reprenait de volée sur corner. Seulement Domenech effectuait la parade salvatrice d'une jolie claquette (90+1e). Le portier repoussait une dernière tentative de Umtiti (90+2e), préservant le maigre avantage, et assurait ce succès étriqué 1-0.