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Iconoclaste enlumineur... pour tolérance apprivoisée
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 12 - 2015

Le voici de retour dans les cimaises d'une vieille maison honorable, rameutant les amis, amateurs et aussi curieux de tous bords. Ambiance bon enfant, canapés, cafés, thés et jus de fruits.
Une vue lancinante sur Alger la blanche, des blanches arcatures multiséculaires pour accueillir une très belle exposition sous un ciel tournoyant et doré constitué des étourneaux occupés à louvoyer sous le soleil. Dans les pièces de la vieille masure, près d'une quarantaine de travaux trouvent la place pour attirer nos regards curieux découvrir les derniers « Hachemi» en date. Belle exposition entreprise entre des encres diluées, des gouaches difficiles ou des notes gestuelles très libres, on cherche entre les planches l'aquarelle symétrique, le crayonné spécifique « racimien », la note de Bendebagh, ou l'arabesque d'El-Wassiti, que nenni, rien de tout ça, il s'agit d'un homme habillé en noir, costume bien coupé et tee-shirt discret anthracite le plasticien n'aurait en rien renié El-Wassiti et ses compositions notoires, mais Hachemi Ameur, fils de la Mitidja, enfant d'El Affroun, familier de l'orange et de l'olivier laisse le Dahra sortir de ses gonds, il laisse les rivières gicler leurs crues féroces et fécondes par ce qu'elles inspirent de force. Paradoxal artiste qui plonge les rets de ses pièges inspirés dans la force tellurique héritée des Khaddas et autres trublions agités de la peinture algérienne. Enfant tellurique, Hachemi Ameur use pourtant de son caractère bien trempé pour opter pour quoi !? Pour la miniature, l'enluminure, arts appliqués si honnis dans le principe par Khadda non pas parce que ce n'était pas un art complet ni technique, mais surtout par les sujets qu'il imposait dans la petite bourgeoisie comme étant confortables et bien ancré dans l'absence de subversion, et pourtant Racim l'avait imposé comme un art algérien avec toutes les valeurs inhérentes à cet art. Hachemi Ameur l'étudiera cet art en Algérie d'abord, il en fera quelques tours dans les universités comme celle de Strasbourg pour un master critique et essais et la préparation d'un Doctorat à l'université Paris VIII, avant de rallier...ultime paradoxe l'Académie centrale des arts appliqués de Pékin pour l'aboutissement de la maîtrise de techniques. La base de miniature laisse ses prouesses techniques se lancer à corps perdu dans les arabesques et la décoration finement entreprise sur le support, mais les aspects techniques, la symétrie et la symbiose entre le fonde, les côtés et la formes explosent en mille et une images fortes que Hachemi Ameur inscrit dans un esprit iconoclaste formidable. Le sujet n'est plus dédié aux amours coupables et aux plaisirs charnels de la vie intra-muros dans les vieilles architectures à la bardo, mais plutôt aux questionnements sur le onze septembre, la paix, la guerre, la Palestine...Entre collages, composition contemporaines et effets graphiques divers, l'œuvre de Hachemi Ameur, transposée de la miniature et de l'enluminure vers un univers néo-miniaturiste ou « Printemps arabe » raconte l'univers dans une attitude plastique franchement originale. Il faut dire que cette posture commence à faire des émules et de nombreux plasticiens sortent des sentiers battus de l'art appliqué pour donner le ton à une attitude subversive, originale et mature qui impose les néo-miniaturistes comme nouvelles force artistique aux sujets citoyens et comme acteurs de cette nouvelle scène artistique qui nous promet beaucoup. Entre photo, dessin, et arts plastiques, Hachemi Ameur nous livre un regard libre sur le monde qui nous entoure « Hommage à Abdelkader », « Sept avant b .l », « Dialogue », « No War I » et « No War II », « Conjoncture I » et Conjoncture II », « Composition IV », sont un alphabet de techniques mixtes aux allures paradoxales inscrites dans le passé sublime issu de la Perse et atterri chez Racim et les autres avec un départ vers le sublime présent, envahi d'images hétéroclites et de collages, photos et effets de pinceaux aux abstractions lyriques les plus provocantes pour l'espace sacré de la miniature qui rejoint le sacré de l'opinion artistique qui ne se contente que de la sincérité du propos, mettant en deuxième position la sacralité de l'esthétique aux exigences de qualités les plus dures. Hachemi Ameur dans cet opus nous donne un avis éclairé sur des supports de miniatures qui portent en soi d'immenses résumés du monde, il est souvent politique, nostalgique, fait d'amour et de haine, mais ne nous laisse jamais indifférents. Cette série de travaux rejoignent la grande sphère de l'œuvre magistrale d'un plasticien qui mettra du poil à gratter dans l'esprit des puristes qui refusent de le mettre dans le panthéon des plasticiens « nobles », mais les panthéons sont faits pour les morts, lui continue de courir derrière sa faconde artistique qui nous donne autant de plaisir...à nous de jamais refuser le notre en découvrant à chaque fois ses nouvelles œuvres ou ses œuvres nouvelles, c'est selon !!! Exposition «Tolérance apprivoisée», galerie de Dar Abdeltif, Exposition du 31 octobre au 15 novembre 2015, entrée libre, chemin Omar Kechkar, El-Hamma, Alger

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