Lors d'une récente réunion tenue à Alger, l'Algérie, l'Egypte et l'Italie se sont accordés sur la poursuite des efforts afin de trouver une solution politique au conflit libyen. Une nécessité qui implique également la participation des pays voisins du Bassin méditerranéen et de la région du Sahel, car depuis l'entame des différentes rencontres orchestrées par l'émissaire de l'ONU, la situation semble statique et tous les efforts consentis jusqu'à présent n'arrivent pas à concrétiser l'objectif escompté, en l'occurrence, la formation d'un gouvernement de transition en Libye, basé sur un large consensus interlibyen. Les différentes parties ne semblent pas en mesure de placer l'intérêt du peuple libyen au-dessus de toute considération de manière à réaliser les aspirations du peuple libyen à une vie digne, à la paix et à la quiétude. Aussi, l'évolution vers une stabilité sécuritaire passe-t-elle nécessairement par le désarmement des milices, des groupes et aussi des individus hors de contrôle du pouvoir central et la collecte des armes. Mais en raison de la complexité de la situation et des susceptibilités des acteurs internationaux, une telle opération ne peut réussir que sous l'égide de l'ONU. Dans ce sens, tout en appuyant les efforts de l'ONU et ayant toujours exprimé son attachement à la stabilité de la Libye, l'Algérie est intervenue dans les pourparlers interlibyens en tant qu'intermédiaire neutre, en faveur d'une solution politique contre toute option militaire. Dans ce sens, elle a pris les devants en abritant une série de pourparlers entre les parties libyennes. A Berlin, puis à Bruxelles, les différents émissaires et négociateurs ont également voyagé. Cela étant, et dans l'attente de réaliser des avancées significatives dans la construction d'un système politique stable en mesure d'exercer son autorité sur tout le territoire national, la situation sécuritaire en Libye ne peut qu'empirer, avec de graves retombées pour ses voisins, d'où la nécessité de mettre fin à ce conflit, car, comme l'avait souligné feu El-Kadhafi, «la négligence sur la stabilité de la Libye entraînera l'effondrement de la paix dans le monde via la non-stabilité en mer Méditerranée».