Depuis le début du mois d'octobre, regain de violence dans les Territoires occupés de Palestine. Comme toujours lorsqu'une période de calme relatif dure trop longtemps, les sionistes ont recours à la provocation pour relancer le mouvement et se prouver qu'ils sont les éternelles victimes de la «terreur arabe». Cette fois, le déclic est une profanation de la mosquée Al-Aqsa par des fanatiques juifs, qui suscite bien entendu des protestations de la part des Palestiniens, lesquelles sont violemment réprimées. Pour venger leurs morts et leurs blessés, les colonisés attaquent quelques colons à coups de couteau ou de tourne-vis, les seules armes dont ils disposent. Ce qui fournit à l'occupant un bon prétexte pour perpétrer de nouveaux massacres. Au bout de douze jours, on compte déjà 25 morts palestiniens, dont une femme enceinte, son bébé et sa fillette. Stimulée par les violences juives, la contre-violence palestinienne ne faiblit pas, spontanée et sans aucun soutien «d'en haut». Bilan des trois dernières semaines : une cinquantaine de Palestiniens tués contre une dizaine d'Israéliens. Bien que les occupants se donnent beaucoup de peine pour écraser la révolte (assassinat ou lynchage de suspects), le «ratio des morts» de part et d'autre (5:1) ne cesse d'être inquiétant, très éloigné de la norme de 100:1 habituelle depuis le début de la colonisation du pays. Et au lieu de bombarder Ghaza «pour se défendre», que fait Nétanyahou ? Il se contente d'escalade verbale. Pour le chef de l'Etat voyou, les Palestiniens ne sont plus seulement les Hitler de notre temps, ils sont bien pires. C'est eux qui ont poussé Adolf à holocauster les Juifs. Le Führer allemand voulait pas, c'est le mufti de Jérusalem qui lui a ordonné de le faire : «Brûle-les !». Nétanyahou fait donc du grand mufti de Jérusalem l'inspirateur de la solution finale. Cette gravissime manifestation de néga-sionisme antisémite juif met évidemment en danger le fondement idéologique d'Israël. D'où la vive réaction des milieux sionistes. Mais Nétanyahou persiste et signe : « J'vous jure que c'est vrai, j'y étais...» Et puisqu'on est dans un monde de blagues, dans une vidéo en hébreu mise en ligne récemment le groupe terroriste de l'Etat islamique s'est adressé à un public israélien, mettant en garde qu'aucun Juif ne sera laissé en vie une fois que ses combattants auront conquis la Jordanie et arriveront aux frontières d'Israël. La «menace» est proférée par un terroriste qui parle couramment l'hébreu avec l'accent français. Tout cela rappelle assez les «cassettes de Ben Laden» made in Israel et les «DVD d'Al-Qaïda» produits par Adam Pearlman, alias Al-Anfouari Ben Mossadi. Mais entre-temps, le niveau a tellement baissé qu'on est obligé de faire appel à des «Jewhadistes». (A suivre)