Le wali de Tizi Ouzou, Brahim Merad, a insisté, mercredi dernier à Mekla, à l'est du chef-lieu de la wilaya, sur la nécessité d'amender les instruments d'urbanisme, le Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (PDAU) et Plan d'occupation du sol (POS) pour que, a-t-il dit, «ensemble, élus locaux et société civile, imaginent comment développer» leur commune ou leur territoire. «Chaque commune dispose de son PDAU et son POS. Est-il normal qu'on calque les besoins de la collectivité sur les limites territoriales?», s'est-il interrogé. Le premier magistrat de la wilaya qui s'exprimait lors d'une rencontre avec la société civile tenue, à la bibliothèque communale de Mekla, à l'issue d'une visite de travail effectuée dans la localité, a suggéré aux P/APC des trois communes, Mekla, Souamaâ et Aït Khellili, de réviser ces instruments d'urbanisme de manière, a-t-il indiqué, à satisfaire la demande économique locale. «Là où il y a une poche (assiette foncière, ndlr), il faut l'exploiter», a-t-il dit. Et de relever qu'à l'issue de la révision de cinq Plans d'occupation des sols (POS) de la commune de Tizi Ouzou, quelque 1 000 ha de foncier y ont été récupérés. M. Merad a, à cet effet, encouragé la valorisation des territoires qui ne relèvent pas du domaine public national dont les terrains sont frappés du triple sceau, inaliénable, imprescriptible et insaisissable, en les (territoires, ndlr) viabilisant. L'ensemble des territoires, de la zone industrielle à la mini- zone d'activité, en passant par la micro-zone d'activité, doivent être exploités, sans les situer par rapport au PDAU», a-t-il dit, prônant ce qu'il a qualifié «d'approches plus dynamiques et plus qualitatives ». Il faut, a-t-il poursuivi, utiliser au mieux ces territoires qui constituent, une valeur ajoutée pour la collectivité, tenue, pour ce faire, de réunir les conditions d'exploitation desdits territoires, principalement, la voirie et les divers réseaux, eau, électricité, assainissement, et, pourquoi pas la fibre optique, a-t-il fait observer, citant l'exemple d'un particulier qui a créé dans la localité de Bouzeguène, une unité de chaudronnerie sur un territoire d'une superficie d'à peine de 400 m2. Le premier magistrat de la wilaya a, en outre, assuré de sa volonté de normaliser et de mettre à niveau l'ensemble des territoires de la wilaya. Il s'agit, a-t-il indiqué encore, d'identifier et de recenser, dans un premier temps, les besoins des populations au niveau local pour, ensuite, les prendre en charge. «Désormais, les répartitions des budgets destinés aux communes se feront en fonction du ratio, d'objectivité, du nombre d'habitants, de la superficie de la collectivité et des poches d'habitations», a-t-il dit. Auparavant, des représentants de la société civile ont porté à la connaissance du wali les préoccupations citoyennes, principalement celles liées à l'amélioration des conditions de vie au niveau des villages de la daïra, à savoir, l'eau, le gaz de ville, le réseau routier, et, pour certains, la fibre optique. Un représentant du collectif des souscripteurs au projet de construction de 204 logements LSP à Chiva (Mekla) dont les travaux ont été entamés en 2005, a posé le problème de l'arrêt, depuis longtemps, du chantier. Le manque d'équipements publics, tels les établissements scolaires, tous paliers confondus, les cantines scolaires, les structures de santé dont l'hôpital de 60 lits, inscrit à l'indicatif de la localité, les infrastructures culturelles et sportives, et autres, structures de sécurité, a été également signalé au premier magistrat de la wilaya durant cette rencontre. Les P/APC de Mekla, Souamaâ et Aït Khellili, ont, pour leur part sollicité l'intervention du wali pour, respectivement, assainir la zone d'activité de Mekla et la récupération de l'assiette foncière qui a abrité l'annexe du CFPA de Djemaâ Saharidj, l'accélération de l'opération d'indemnisation des propriétaires terriens expropriés de la future zone industrielle de Souamaâ, et la levée d'oppositions dans la localité d'Aït Khellili.