Les douanes algériennes ont lancé ce qui semble être une nouvelle stratégie destinée à renforcer et à promouvoir le secteur des exportations. Et mieux maîtriser les importations. C'est ce que laisse apparaître la journée d'études que la direction régionale des douanes de Annaba a organisée hier à la chambre de Commerce et d'Industrie (CCI) « Seybouse ». Ayant pour thème « Facilitations douanières dans le cadre du statut de l'opérateur économique agréé », la manifestation se veut être de sensibilisation sur les dispositions légales et réglementaires régissant le statut de l'opérateur économique agrée. Elle a regroupé une centaine d'acteurs directement liés aux exportations hors hydrocarbures en activité dans « différents domaines dont ceux de l'industrie, la transformation et les services des wilayas de Annaba, Guelma, Souk-Ahras et Tarf. Cette nouvelle stratégie volontariste est basée sur des facilitations plus accrues à même de permettre aux exportateurs hors hydrocarbures de mieux se placer sur le marché du commerce extérieur. Pour les organisateurs, il s'agit de la mise en route d'une vision plus adaptée au développement, à la promotion et à l'accompagnement à l'export des opérateurs économiques algériens. Elle devrait contribuer à l'élargissement de la couverture géographique des exportations et importations. C'est-à-dire, le contrôle des produits à l'export ne souffrira plus de longues attentes. Lors de cette journée d'étude, il a été abordé la question de l'accompagnement des entreprises exportatrices. Il est dit qu'un «contrat-programme» sera signé dans le but de soutenir les entreprises et d'accroître le nombre des opérations d'exportation. Ce contrat-porte plusieurs dispositions pour la facilitation des exportations vers les marchés porteurs des produits algériens, l'encouragement des exportateurs ainsi que les importateurs et l'élaboration de plans de développement relatifs aux entreprises exportatrices. D'autres mesures ont été prises pour renforcer les capacités exportatrices de différents acteurs. Avec pour point d'orgue le pragmatisme et l'efficacité, les douanes algériennes reviennent à la charge pour se mettre au diapason de l'évolution des données économiques mondiales. Elle vise à l'amélioration des prestations douanières pour une meilleure orientation des opérateurs économiques. Ce qui permettra à ces derniers de bénéficier d'une grande marge de manœuvre pour réorganiser leurs activités, motiver leur personnel, et appliquer des nouvelles techniques susceptibles de rehausser le rendement et l'efficacité de leurs opérations à l'export. Ces dispositions profitent également aux hommes d'affaires qui par le passé, étaient confrontés à des lenteurs des services de la douane. Il faut dire que la stratégie de contrôle obsessionnel avait pris place chez les contrôleurs douaniers. Leurs procédures consistaient à inspecter les cargaisons aussi minutieusement que possible. Une telle démarche avait pour conséquence directe un ralentissement des activités commerciales. Cette nouvelle manière de gérer des douanes va faire tourner définitivement la page pour une réforme plus vaste des prestations de service douanières. Telle est l'objectif accordé au dispositif de l'Opérateur Economique Agrée (OEA) tel qu'explicité dans son allocution d'ouverture le directeur régional des douanes de Annaba Mohamed Lamine Nabti. La même question a été abordée par le président de la CCI Tayeb Sahtouri. Pratiquement tout a été mis en œuvre dans la circulaire N°1194 de la direction générale des Douanes du 30 juillet 2015. Notamment les conditions d'obtention de l'OEA à même de permettre au bénéficiaire de jouir du maximum de facilitations, une réduction des contrôles physiques et documentaires des marchandises. Une cellule auprès du sous-directeur chargé des affaires techniques auprès de la DR, une autre auprès des inspections divisionnaires des douanes ont été créées.