La dépouille du leader politique et révolutionnaire, Hocine Aït Ahmed, décédé mercredi à Lausanne (Suisse), des suites d'une longue maladie, est attendue, jeudi à Alger, a annoncé, avant-hier, le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, indiquant que le jour même, une veillée de recueillement sera organisée au siège national du parti à Alger. Il sera inhumé, le lendemain, vendredi, au village natal, à Ath Yahia dans la commune d'Aït Yahia, à Aïn El Hammam, à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, a-t-il poursuivi dans une déclaration à la presse au siège du FFS. Les funérailles, a-t-il indiqué encore, seront «nationales et populaires», rappelant «qu'avant le rapatriement du corps du défunt, une cérémonie de recueillement aura lieu mardi prochain à Lausanne», afin de permettre, a-t-il ajouté, à ses amis de lui rendre un dernier hommage. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait, pour rappel, décrété jeudi dernier, soit au lendemain de la disparition du chef charismatique du plus vieux parti d'opposition et moudjahid, Hocine Aït Ahmed, l'un des dirigeants historiques de la Révolution du 1er Novembre 1954, un deuil national de 8 jours sur l'ensemble du territoire national, à compter de vendredi 25 décembre 2015. grasD'importants moyens, humains et matériels mobilisésgras Des travaux «d'urgence» ont été engagés à Aït Yahia (Aïn El Hammam), à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, plus précisément, à Ath Ahmed, village natal du leader politique et révolutionnaire, Hocine Aït Ahmed, où il sera enterré, vendredi, a-t-on constaté. Des funérailles que son parti, le Front des forces socialistes, par la voix de son premier secrétaire, Mohamed Nebbou, se veut nationale et populaire. D'importants moyens, humains et matériels, y ont été mobilisés pour la circonstance par l'administration, sur instruction du wali, Brahim Merad, lui-même, croit-on savoir, instruit par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à cet effet. Depuis hier samedi, plusieurs équipes d'ouvriers et de nombreux engins sont à pied d'œuvre, pour, principalement, nettoyer, entretenir et/ou élargir, la route le long de l'itinéraire qu'empruntera, le cortège funéraire, plus précisément de Tizi Ouzou vers le village Ath Ahmed, à Aït Yahia (Aïn El Hammam). Des plateformes seront également aménagées en aires de stationnement pour les véhicules le long de l'axe routier menant au village natal de Hocine Aït Ahmed, «dernier des neuf «fils de la Toussaint», et chefs qui ont déclenché la guerre d'Algérie contre la puissance coloniale française le 1er novembre 1954. Outre les travaux en cours, des indiscrétions font état de la mobilisation de 2 000 sinon 3 000 militaires pour sécuriser la région, en plus, bien entendu, du dispositif policier à déployer pour canaliser la marée humaine attendue le jour de l'enterrement, vendredi. grasLe siège national du FFS ne désemplit pasgras Des personnalités nationales et politiques affluaient, depuis mercredi dernier, vers le siège national du plus vieux parti d'opposition, le FFS, à Alger, pour se recueillir à la mémoire du défunt dont « les valeurs humaines, la finesse et l'intelligence politique ont éclairé un pan de l'histoire du militantisme algérien et marqué de leur empreinte l'histoire de tous les mouvements de libération de par le monde ». Toutes et tous, ont tenu à saluer les qualités de celui qui «a voué sa vie à défendre les principes de la démocratie et l'Etat de droit». Pour Saïd Abadou, secrétaire général de l'Organisation nationale des moudjahidine (ONM), repris par l'APS, «le souvenir de leaders de la trempe de Hocine Aït Ahmed restera à jamais gravé dans la mémoire algérienne », exhortant les générations montantes à s'inspirer de ses idéaux. Hocine Aït Ahmed, a-t-il poursuivi, était attaché à ses positions et aux principes de la glorieuse Révolution du 1er Novembre. « Hocine Aït Ahmed fut un militant des droits de l'Homme et le premier à réclamer la sécurité et la stabilité de l'Algérie et une Constitution démocratique où la souveraineté revient au peuple », et à « soutenir, aux côtés d'un groupe de militants, la création de la première Ligue des droits de l'Homme en Algérie », a, pour sa part, indiqué, le conseiller à la présidence de la République, Kamel Rezzag-Bara. De son côté, Me Mokrane Aït Larbi a affirmé que Hocine Aït Ahmed a milité pour la création d'un Etat démocratique et social qui respecte les droits et les libertés, appelant les générations montantes «à suivre son exemple». grasEmouvant hommage à la mémoire de Hocine Aït Ahmed à Tizi Ouzougras Un vibrant hommage a été rendu, vendredi dernier, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri, par la fédération de wilaya de Tizi Ouzou du Front des forces socialistes (FFS) à la mémoire de l'ancien président de cette formation politique et l'un des dirigeants de la guerre de Libération nationale, Hocine Aït Ahmed décédé mercredi à Lausane (Suisse). Des militants, des cadres, des élus nationaux et locaux et des anciens militants du parti, y ont pris part à ce recueillement au cours duquel des bougies ont été allumées sur une scène au milieu de laquelle trônait un portrait du défunt. Auparavant, c'était le wali, Brahim Merad, qui avait présenté ses condoléances à la famille politique du FFS. «Ce qui a fait la grandeur de Hocine Aït Ahmed, c'était sa constance dans ses positions, sa fidélité à ses principes et aux idéaux de justice sociale et de démocratie qu'il a défendus durant toute sa vie», a indiqué le secrétaire fédéral du FFS à Tizi Ouzou, Farid Bouaziz, dans une brève prise de parole. «Aït Ahmed n'a pas cherché à vivre de la politique et n'en a pas fait un commerce», a-t-il fait observer.»