Cela devrait être un cas d'école pour nos sectionneurs. Zidane qui vient tout juste de prendre les commandes du Real de Madrid donne l'exemple. D'entrée, il se montre plutôt un acteur pas comme les autres. Sur le terrain, il le démontre et semble décider à ne pas reculer devant les individualités ni devant ceux qui préfèrent jouer à la vedette et ce malgré le premier (5-0) réalisé lors de sa première sortie face à la Corogne. Pour preuve, le stade n'a jamais fait le plein depuis le début de saison, sous l'ère Rafael Benitez, Santiago Bernabeu si ce n'est à deux reprises en 12 matches. Mais le (5-0) s'est fait sans buts de Ronaldo. Zidane ayant remarqué ses individualités le prend en aparté et lui explique le nouveau style de jeu qu'il instaure et lui mis un marché entre les mains : «Soit tu joues en collectif, soit il y aura des problèmes entre nous»... Un premier avertissement qui étonne cette star. Lui qui n'avait jamais eu de pareilles remarques. Le voilà avec Zidane face à au premier clash. Ce qui ne lui a pas fait plaisir. Lui qui s'attaquait souvent à ses entraîneurs. Zidane refuse d'être comme les autres. Il est compris de tous, qu'il n'est pas de son intention de toucher à son trident en or Benzema-Bale-Cristiano Ronaldo. Mais il veut que ses trois stars jouent un rôle bien défini dans l'équipe. C'est en visionnant le match que Zizou fait remarquer à Ronaldo qu'il était étonnamment fébrile devant les cages adverses, ce qui peut le conduire à se montrer individualiste, ce que l'entraîneur n'aime pas trop, lui qui sur les terrains a toujours été partageur... Le Portugais a-t-il enfin compris que ce nouveau pilote n'épargnera pas les auteurs des mauvais plans de vols vers les buts. Va-t-il changer de style de jeu ou persistera-t-il ? La balle n'est pas au centre mais du côté de Zidane qui a déjà gagné la première partie avec son public et surtout contre son prédécesseur Rafa Benitez qui était conspué par tout le monde. Aujourd'hui, le temps où CR7 pouvait aller dire au président du club «c'est l'entraîneur ou moi». C'est fini. La presse sportive espagnole, qui s'est mise du côté du nouvel entraîneur rappelle à Ronaldo que «l'équipe était plus importante que les rendements individuels et Zidane souhaite que son joueur soit plus généreux, passe plus le ballon. Le concerné aurait bien reçu le message». Reste à voir désormais s'il le mettra en application. Le rapport de forces entre l'ancienne star du Real, aujourd'hui entraîneur, et le très capricieux Ronaldo, est vivante. Il est même confirmé par Ramon Calderon, ancien président du Real Madrid, pour lequel «Zidane a été meilleur que tous les membres de l'effectif. Même pour Cristiano, il reste une référence. Et lorsqu'une référence vous coache, vous écoutez. C'est ce que Cristiano fera», a en effet expliqué Calderon. Enfin selon «sport.fr» l'ancien champion du monde est à tel point populaire à Madrid que ça en chagrinerait Cristiano Ronaldo. S'il est évidemment ravi du départ forcé de Rafael Benitez, avec qui il entretenait des relations glaciales, au point de vouloir aller voir ailleurs en fin de saison, le Portugais aurait tiqué devant l'engouement suscité par son nouvel entraîneur en deux mots : Cristiano doit comprendre qu'il n'est pas l'entraîneur, mais que c'est Zidane. C'est tout du moins ce que croit savoir le média espagnol Dario Gol qui rapporte au lendemain de l'installation de Zinedine Zidane, que CR7 aurait ainsi lâché à son entourage. «Tu es Zidane, mais moi je suis Cristiano Ronaldo.» Une façon de rappeler qui est la star de l'équipe. «Zidane était un leader dans le vestiaire quand il était joueur. Cristiano doit savoir qu'il y a désormais au Real une personne avec une âme de leader et qui connaît le foot, a ainsi prévenu celui qui a officié à la tête du club merengue en 2005. Le vestiaire appartient aux joueurs jusqu'à que débarque un entraîneur qui se l'approprie. Cristiano doit comprendre qu'il n'est pas l'entraîneur, mais que c'est Zidane. A Barcelone, Messi n'est qu'un joueur.» Charge au Portugais de bien le comprendre. Chez nous, l'entraîneur devra montrer ses griffes lorsqu'il le faut. Un joueur ne fait pas l'équipe.