La France capitale du football européen. Le compte à rebours a commencé. Plus que 4 mois pour le coup d'envoi de l'Euro-2016. Les experts portent déjà un regard sur l'intérêt sportif au plan économique bien entendu du pays. Un événement sportif est certes une merveilleuse opportunité pour tout le monde, mais en bout de course, il va falloir tirer les dévidents qui donneraient un peu d'oxygène aux différentes activités commerciales. D'ailleurs cette importante manifestation sportive constitue également, une occasion en or pour les entrepreneurs de tirer parti de cet événement de premier ordre qui devrait générer un volume d'affaires important (2,8 milliards d'euros, selon l'estimation du Centre de droit et de l'économie du sport) et offrir aux villes des hôtes une vitrine médiatique forte (150 millions de téléspectateurs par match diffusé). C'est aussi une mécanique dont profiteraient les opérateurs économiques, ceux-là mêmes qui veulent se jeter dans des débats pour faire valoir leur image de marque. Des débats sont aux programmes avec des thèmes qui font l'actualité économique «appels d'offres, programme de licensing et de sponsoring, et bien évidemment les contacts commerciaux pour rencontrer leurs futurs clients, prospects et partenaires, les opportunités en termes de business sont effectivement nombreuses et variées.» Tout cela pour rappeler une fois de plus, comme cela a toujours été le cas lors des journées sur le Marketing sportif organisés Alger par RH.International communication, le marketing a toujours sa place au cœur des événements sportifs mondiaux. Parce que le football est le premier sport au monde, y compris dans le cœur des entrepreneurs. La France entend faire de cet l'Euro-2016 non seulement le plus bel espace de communication et ce pendant un mois, mais aussi le plus grand club d'affaires d'Europe. «Une étude du Centre de droit et d'économie du sport (CDES) de Limoges réalisée en novembre 2014, estime l'impact économique de l'Euro - cumul des apports financiers étrangers uniquement - à 1,27 milliard d'euros, dont 788 millions dépensés par les spectateurs. Elle prévoit notamment la création de 26 000 emplois équivalents temps plein sur une année.» Voilà ce qui ferait sourire la France. Ce qui est légitime en soit. Une étude lancée par Patrice Bouvet, économiste spécialisé dans le domaine du sport, la compétition devrait bien avoir des effets économiques positifs, «dans la mesure où l'on est dans une période de ralentissement. L'avantage de l'Euro en France maintenant, c'est de servir un peu de facteur de relance». Dans cette étude, il met en avant de son analyse «Les secteurs de la restauration et de l'hôtellerie qui devraient notamment profiter à plein de l'événement.» Une autre étude, souligne le journal le Point réalisée par des économistes du CDES reconnus par la communauté scientifique comme de grands spécialistes du domaine. «Des personnes sérieuses», confirme Colin Miège, auteur d'un rapport commandé par l'Etat sur l'évaluation des grands événements sportifs.» Pour l'organisateur de la compétition Colin Miège, la question de l'emploi gagnerait du terrain, se dit qu'elle serait à ses yeux «assez confortables et optimistes». Et bien évidement dans un intérêt bien indiqué en l'occurrence faire passer l'événement auprès de l'opinion publique. Reste à retenir que de tels événements ne peuvent s'organiser sans injecter de fortes sommes de plus en plus importantes. «Beaucoup de travaux montrent que lorsque de grands effets sont attendus, ils ne se matérialisent finalement pas en termes économiques. Des exemples quantifiés montrent que le multiplicateur est à rejeter», soutient Patrice Bouvet. L'Euro-2016 nécessite des constructions et rénovations d'infrastructures sportives. Un travail financé à hauteur de 618 millions d'euros sur 1,65 milliard par l'Etat et les différentes collectivités, selon le CDES. Ainsi, on a construit une nouvelle enceinte à Lille (50 000 places), Nice (35 000 places), Bordeaux (40 000 places) et celle de Lyon (60 000 places), à Décines. Enfin, côté rénovations, Marseille (67 000 places), Saint-Etienne (40 000 places), Toulouse (33 000 places) et Lens (35 000 places) ont quasiment terminé leur cure de jouvence. Enfin, il faut savoir que «la France s'est engagée à exonérer d'impôt l'UEFA en tant qu'organisateur, comme pour l'Euro-2015 de basket-ball et les Mondiaux-2017 de handball. Seule reste la TVA qui devrait rapporter 186 millions d'euros, selon le CDES. Cette exonération s'appliquera aux compétitions majeures attribuées à la France avant le 31 décembre 2017, ce qui permettrait d'englober les Jeux olympiques 2024, décernés en septembre la même année.» Des leçons à retenir, notamment le sport peut aussi être source de rencontre des experts et des investisseurs potentiels.