En raison de la baisse des prix à l'importation de lait sur les marchés mondiaux, la facture des importations de ce produit alimentaire a fortement diminué malgré une hausse des quantités importées. En effet, la facture des importations du lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, a reculé à 43,787 millions de dollars en janvier 2016 contre 62,791 millions de dollars en janvier 2015, a ton appris auprès des Douanes. dans le même contexte, le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis), a précisé que les quantités importées n'ont pas connu une tendance baissière puisqu'elles sont passées à 17 076,42 tonnes (t) en janvier dernier contre 14 758,08 t sur le même mois de l'année 2015. Ainsi, la facture a chuté de 30,27% en janvier 2016 par rapport à janvier 2015, tandis que les quantités importées ont grimpé de 15,71% entre les deux périodes de comparaison. Pour cela, les prix à l'importation des poudres de lait sont en recul de l'ordre de plus de 40% en passant à près de 2 800 dollars/tonne contre plus de 4 800 dollars/tonne il y a plus d'une année. Des nouvelles mesures pour promouvoir la filière laitière nationale Afin de réduire les importations de ce produit subventionné et promouvoir la filière laitière nationale, de nouvelles mesures ont été décidées par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru et en encourageant l'investissement dans la production laitière et de l'alimentation. En réponse à la préoccupation des éleveurs relative à l'accès à l'aliment de bétail et à la régulation du marché de ce produit,le gouvernement a décidé d'approvisionner directement les éleveurs en matière de son (résidu de mouture de blé). D'autres mesures de facilitation à moyen terme ont été prises par le gouvernement afin d'asseoir une stratégie de relance de la filière lait. Il s'agit notamment de l'accès des professionnels de la filière lait au foncier agricole pour leur permettre d'investir en amont de cette filière et concourir au développement des grandes cultures (céréales et fourrages). Les pouvoirs publics ambitionnent, dans ce cadre, de promouvoir la création de fermes modernes intégrées pour l'élevage bovin laitier et la production de céréales et de fourrages dans le cadre de contrats-programmes.