Les cultures maraîchères sous pivot se comportent bien à El-Menea (sud de Ghardaïa) où la culture de la pomme de terre, dont le rendement a atteint les 300 q à l'hectare, est promise à un bel avenir, a-t-on appris, jeudi, auprès de la Direction des services agricoles (DSA). La superficie consacrée à ce type de tubercule, appartenant à la famille des solanacée, s'étale sur une centaine d'hectares, au titre de la saison agricole 2015-2016, dont 12 ha pour la pomme de terre de saison et 90 ha pour celle d'arrière-saison, a-t-on indiqué. La superficie consacrée à la pomme de terre reste, cependant, «très faible» au vu des résultats probants enregistrés à l'essai de cette culture introduite depuis les années 2000 dans la wilaya de Ghardaïa, a expliqué le responsable des statistiques et du suivi de la production à la DSA, Khaled Djebrit. Cette faible superficie consacrée à la pomme de terre se justifie par les appréhensions des agriculteurs de s'orienter vers cette activité, après des expériences ratées durant les saisons précédentes pour l'écoulement de leur production et donc de rentabilité, préférant plutôt investir dans les cultures céréalières (blé dur, maïs, orge) et les cultures spéculatives (pastèque, melon) dont la récolte est beaucoup plus facile à commercialiser et à moindre coût, précise le même responsable. La région d'El-Menea, au sud de Ghardaïa, constitue une zone favorable à la production de ce type de légumes, compte tenu de l'existence d'un climat favorable, abondance de l'eau et un sol léger propice à ce genre cultural, a souligné M. Djebrit, en estimant que les variétés cultivées sous pivot dans cette zone, précisément les variétés désirée, paméla et élite, ont une bonne qualité gustative et un calibrage intéressant. La variété désirée de pomme de terre est devenue un symbole et une fierté pour les agriculteurs de la région d'El-Menea, autant que les agrumes, la menthe et l'horticulture, a-t-il ajouté. Le rendement moyen obtenu dans cette région, riche en ressource hydrique, de 33 tonnes/ha est jugé «satisfaisant», comparativement à d'autres zones de la wilaya, selon le même responsable, précisant que cela explique pourquoi la zone d'El-Menea détient 90% de la superficie consacrée à la culture maraîchère. Les agriculteurs de Ghardaïa pâtissent, néanmoins, d'un déficit d'encadrement en matière de techniques modernes de culture, ainsi que l'absence d'un circuit de commercialisation de leurs produits, a-t-il fait savoir. Pour cela, les services agricoles s'attèlent à vulgariser les techniques modernes de culture et proposent, en collaboration avec les différents instituts de formation spécialisés dans les différentes filières agricoles, des cycles de formation de courte durée au profit des agriculteurs de la région. Pas moins de 750 agriculteurs ont subi une formation dans une filière agricole de leur choix en 2015, selon un bilan d'activité de la DSA de Ghardaïa.