Ils sont 10 postulants à un logement FNPOS sur 100 (60 à Dahmouni – 40 à Aïn Bouchekif) à attendre l'établissement de la liste des bénéficiaires. Ils interpellent les responsables sur le retard accusé depuis plus d'une décennie et les promesses non tenues par le directeur régional de Chlef. Ils l'ont fait savoir par le biais d'un communiqué remis à notre rédaction dont une copie a été adressée aux hautes instances, sans suite. Certains logements ont été réceptionnés il y a plus de huit ans lors de la remise des clés aux 100 bénéficiaires du chef- lieu de Tiaret. Depuis cet événement, aucune suite n'a été donnée aux 100 pères de famille ou les deux cités ont connu des dégradations, la disparation de la boiserie, les murs lézardés et les canalisations endommagés, ce qui pousse les délinquants à en faire un lieu de refuge, loin des regards. Ainsi, et rien que pour l'exemple, une armada de directeurs régionaux se sont succédé à la tête de la direction régionale du FNPOS dont des responsables incarcérés et d'autres limogés. Cette valse des responsables indélicats et sans expérience a laissé le parc en souffrance et les travaux à l'arrêt depuis le décret du fameux programme. Ces 100 logements ont pris beaucoup de retard dans leur réalisation et les lieux sont transformés en cités fantômes et occupées par des délinquants jour et nuit. A cela s'ajoutent les agressions enregistrées. Les postulants à ce programme attendent l'établissement de la liste définitive, surtout quand on sait que des logements ont été réceptionnés il y a des années sans être distribués à qui de droit. A Dahmouni, on enregistre 60 habitations fin prêtes entrant dans ce programme qui attendent leurs occupants. A Bouchekif, le programme a connu le même sort : une cité abandonnée depuis des lustres, aucun responsable n'a eu le courage de prendre en charge le projet. La question qui se pose aujourd'hui est : la tutelle sait-elle ce qui se passe dans son secteur à propos du fameux programme FNPOS ? Selon le retard mis dans la distribution de ces 100 logements est dû au rejet des listes confectionnées à chaque désignation d'un responsable à la tête de l'organisme il y a un peu plus de cinq années, au moment où ces logements étaient encore en construction. Des candidats ont vu leur dossier rejeté et remplacé par d'autres prétendants proches des ex-cadres. tchippa (corruption) oblige, comme l'a souligné un agent du corps paramédical actuellement à la retraite originaire du patelin. Aujourd'hui, le visiteur n'en croyait pas ses yeux sur la situation dans laquelle se retrouvent les deux cités, les murs lézardés, les vitres de plusieurs fenêtres ont subi des dégâts assez importants. De l'extérieur, la boiserie arrachée, une toile d'araignée de fils électriques, et autres anomalies nous offrent une image désolante. Si les pigeons ont trouvé refuge durant le jour, la nuit est réservée aux délinquants et autres individus, nous confie un père de famille retraité. Le ministre a donné des directives pour accélérer respecter les délais afin de distribuer les logements aux bénéficiaires, en vain. A Tiaret, tout s'arrête. Et les instructions ministérielles n'ont pas été respectées. «Les postulants interpellent le wali Bentouati Abdessalem pour mettre fin au retard accusé et redonner le coup de starter», dira Djilali, père de huit enfants.