Après une accalmie de quelques semaines, un accrochage armé a eu lieu dans la soirée de lundi à mardi entre un groupe terroriste armé et les éléments spéciaux de la Garde nationale. Ces derniers ont réussi à mettre hors d'état de nuire quatre terroristes lors d'un guet-apens savamment installé par les unités spéciales de la Garde nationale, dans la région d'Aïn Jafel, située entre les régions de Jelma et Sbeitla. Cité par des sources médiatiques dans la région, le colonel-major Khalifa Chibani a affirmé le meurtre des quatre terroristes. C'est ce qu'a confirmé, hier mardi, le responsable de la communication du ministère de l'intérieur, Yasser Mosbah. «L'opération se poursuit encore avec l'appui de l'armée», a encore précisé Mosbah. Il a ajouté que le bilan définitif de cette opération ne peut être déterminé qu'à la fin de l'opération. Le chargé de communication au sein du ministère de l'Intérieur a affirmé qu'aucune blessure n'a été notée dans les rangs des unités sécuritaires. Ces affrontements, qui ont éclaté dans la soirée du lundi, entre un groupe armé et les unités antiterroristes de la garde nationale, appuyées par des unités de l'armée, se poursuivaient encore au moment où nous mettons sous presse dans la région de Aïn Jaffal, entre les gouvernorats de Kasserine et Sidi Bouzid. Ces informations ont été confirmées par les ministères de l'Intérieur et de la Défense. Le ministère de la Défense a indiqué que l'individu abattu hier, lundi 22 février 2016, lors de l'opération de ratissage menée par les forces armées à Jebel Mghila, a été identifié et qu'il s'agit de Tahar Ben Nabil Ben Ibrahim Marzouki (22 ans), originaire de Jendouba. Les forces armées poursuivent leur chasse aux éléments armés retranchés dans les montagnes du nord-ouest, à la frontière entre la Tunisie et l'Algérie. Il est, toutefois, à rappeler que le 22 février dernier, 16 éléments ont été arrêtés dans les environs de Oued Meliz, gouvernorat de Jendouba. Ils se préparaient à implanter un camp d'entrainement dans cette région. Afin de parer à toute infiltration des éléments de Daech dans le territoire tunisien, une équipe de vingt soldats britanniques va se rendre en Tunisie pour aider le pays à sécuriser sa frontière avec la Libye, où l'implantation du groupe Etat islamique (EI) inquiète, a annoncé lundi à Londres le ministre de la Défense. «J'informe la Chambre qu'une équipe de formation composée de vingt soldats de la 4e Brigade d'infanterie part pour la Tunisie afin d'aider à lutter contre les entrées illégales transfrontalières depuis la Libye, en soutien aux autorités tunisiennes», a déclaré Michael Fallon devant les députés britanniques. M. Fallon a par ailleurs répété que Londres «n'avait pas l'intention de déployer des troupes au sol pour une quelconque action de combat» en Libye. «Avant de nous engager dans toute opération militaire en Libye, nous devons bien sûr y être invités par le gouvernement libyen et nous impliquerons bien entendu ce Parlement», a-t-il ajouté, niant la participation de pilotes de Royal Air Force (RAF) à des opérations au-dessus de ce pays. La division de la Libye entre deux autorités rivales, celle basée à Tripoli et menée par une coalition de milices et l'autre reconnue par la communauté internationale et installée à Tobrouk (est), a favorisé l'implantation de l'EI, qui contrôle la ville portuaire de Syrte et ses environs ainsi que des secteurs autour de Derna. Les Occidentaux, inquiets de l'implantation de l'EI à quelques centaines de kilomètres seulement de l'Europe, se disent prêts à contribuer au rétablissement de la sécurité en Libye à condition qu'un gouvernement d'union nationale en fasse la demande. Mais la mise en place de ce gouvernement se fait attendre. La Tunisie, qui partage près de 500 km de frontière avec la Libye, a été frappée en 2015 par trois attentats importants revendiqués par l'EI. Les Etats voisins de la Libye se réuniront fin mars en Tunisie pour discuter de la situation dans ce pays.