«C'est toujours agréable. Vous savez, de par mon vécu d'entraîneur, j'ai rarement connu un groupe aussi agréable à vivre comme celui-là au niveau de l'état d'esprit, c'est un signe de plus (...) C'est un groupe très intéressant. Nous avons toujours eu de bonnes relations même si parfois certaines informations erronées ont été colportées par la presse pour évoquer des problèmes au sein du groupe», disait l'ex-entraîneur des Verts. Mais aujourd'hui, les Fennecs bien huilés peuvent rouler à l'aise. ll serait tout de même intéressant de connaître les causes de cette séparation qui vient d'avoir lieu ce 3 avril entre Raouraoua et Gourcuff. Depuis son arrivée à la tête des Verts, en août 2014, en remplacement du Bosnien Vahid Halilhodzic. Il avait un contrat d'objectifs, avec pour mission notamment de qualifier l'Algérie au prochain Mondial-2018 en Russie. Depuis son arrivée le bilan du Français est plutôt satisfaisant : avec 10 victoires en 14 matches officiel, 3 défaites (Mali, Ghana et Côte d'Ivoire en CAN), et un match nul. Quant aux joueurs, ils ont répondu sur le terrain, plusieurs leaders dont Yacine Brahimi, Riyad Mahrez ou le capitaine Carl Medjani sont clairement pour son maintien. Et ça compte... Mais l'on comprend aisément que l'invité du jour est libre de partir. Libre aussi de faire des déclarations aux médias étrangers pour justifier son départ après avoir largement dominé les compétitions africaines par ses résultats. Mais la FAF n'est pas aussi tenue de retenir par le maillot, le sélectionneur qui souhaite se détacher de la marque algérienne... Faudrait peut-être remonter à la conférence de presse du 13 octobre pour deviner les quelques soupçons qui ont fait que cet entraîneur, producteur de victoires voulait tout lâcher. Tout était parti d'une petite phrase lâchée en conférence de presse : «Vous dites que la sélection a mal joué aujourd'hui. Mais moi, je pense que vous avez oublié de mettre vos lunettes. Le problème, ce n'est pas Gourcuff. Moi, c'est simple, je l'ai dit et je le redis. Je suis prêt à partir à l'issue du match face à la Tanzanie», avait-t-il martelé. Pour «France football», c'est une charge pour témoigner son exaspération du climat régnant autour de la sélection algérienne... Entre des attentes parfois surréalistes des supporters, et des critiques hostiles d'une partie de la presse locale comme à l'époque de Vahid Halilhodzic, le sélectionneur des Fennecs a fini par perdre son calme après la victoire de l'Algérie face au Sénégal en amical (1-0), le 13 octobre dernier.» Timide dans son soutien face à la presse, Mohamed Raouraoua, le président de la Fédération algérienne de football (FAF) a été en revanche plus explicite à Dar Es Salem (Tanzanie) sur les options prises par l'ancien entraîneur de Lorient : «Je pense que les choix du coach ont été très judicieux en seconde période. Cela nous a permis de revenir au score, après avoir été menés par deux buts à zéro. Aujourd'hui, je pense que c'est le coaching qui a fait la différence», a expliqué le puissant patron de la FAF. «Au retour dans son sanctuaire de Blida, écrit France Football, l'Algérie en 4-3-3 ou 4-1-4-1 a livré sa partition la plus aboutie avec un festival offensif pour le plaisir des puristes (7-0). Son réglage tactique a permis un meilleur équilibre qui pourrait ressembler à une solution d'avenir.» Pour Canal+ «l'histoire entre Christian Gourcuff et la sélection algérienne est terminée... Les discussions auraient permis de trouver une solution à l'amiable. Sous contrat jusqu'en 2018, le Breton de 60 ans avait exprimé son désir d'abandonner la sélection pour se consacrer à un club, si possible en France.» A la tête des Fennecs depuis 2014, Christian Gourcuff avait avoué ne pas apprécier «l'environnement global» autour de la sélection, sans entrer dans les détails. Le traitement de la presse locale serait notamment en cause. Pour le journal en ligne «France Mercatoe», pas une surprise, puisque depuis plusieurs semaines, Gourcuff est annoncé sur le départ. Ses relations avec le président Mohamed Raouraoua se seraient refroidies. Le Breton évitait même le patron de la FAF. Il a expliqué que la politique de la FAF et ses «mauvaises relations avec la presse algérienne» étaient les principales causes de son souhait de démissionner. Dans le même temps, son nom était associé à plusieurs clubs de Ligue 1 dont Rennes, Marseille, Nantes et plus récemment Bordeaux. Les Verts ont concédé le match nul (3-3) en Ethiopie hier. Un point qui permet aux Fennecs de garder la tête du groupe. Pour le journal en ligne «24 Matin.fr» «l'histoire entre Christian Gourcuff et la sélection algérienne est terminée. Gourcuff abandonne les Fennecs... En première sur «JeuneAfrique.com» Christian Gourcuff quitte son poste de sélectionneur Metronews «c'est officiel, Christian Gourcuff quitte (enfin) son poste de sélectionneur de l'équipe d'Algérie. Le Parisien : c'était dans les tuyaux depuis quelques jours, Christian Gourcuff n'est plus le sélectionneur de l'équipe d'Algérie. «Oui, je veux partir», déclarait Christian Gourcuff dans le quotidien régional Le Télégramme jeudi. Frustré notamment par le peu de prise qu'il avait sur la politique de la Fédération de football algérienne (FAF), l'entraîneur français a obtenu gain de... Enfin pour RFI «Christian Gourcuff et l'Algérie, c'est fini.» Le célèbre quotidien italien Corriere dello Sport, Marcelo Lippi annonce que la FAF l'a contacté pour prendre les affaires techniques de la sélection algérienne. «Il y a 15 jours, j'ai été contacté par la FAF. J'ai tout de suite pris attache avec Zinédine Zidane pour lui demander conseil, et il m'a encouragé à vivre une expérience avec la sélection algérienne», a fait savoir Lippi dont le CV ne laisse personne insensible. Notre confrère du Soir d'Algérie, rappelait à juste titre que l'Italien est «champion du monde avec l'Italie en 2006, Lippi (67 ans) également ciblé par la Fédération italienne qui lui aurait proposé un poste de DTN, a coaché nombre de clubs huppés en Europe et en Asie. Le dernier team qu'il a eu à diriger était la formation chinoise de Guangzhou Evergrande (2012 et 2014).» Inactif depuis qu'il a quitté cette équipe, l'ancien entraîneur de la Juventus semble intéressé par l'offre des Algériens dont «la mentalité méditerranéenne» participe beaucoup à l'inciter à accepter le projet de la FAF qui s'articule notamment sur la qualification au Mondial russe. Une ambition qu'il partage mais qui doit se réaliser sous conditions. En attendant, du haut du balcon de la FAF, la majorité des supporters des Verts spéculent sur les noms du prochain pilote des Verts.