Partira ou partira pas? Telle est la question... C'est aujourd'hui que sera prise la décision qui tient en haleine toute l'Algérie, à savoir l'avenir du coach national. Le dernier mot reviendra à Raouraoua. Christian Gourcuff a émis le voeu de résilier son contrat avec la FAF, alors que l'Equipe nationale est pratiquement qualifiée pour la coupe d'Afrique des nations (CAN-2017). Une réunion entre lui et le président de la Fédération algérienne de football (FAF) est donc prévue aujourd'hui à Alger afin de trouver une solution qui arrangerait les deux parties. Gourcuff a déclaré jeudi dernier au journal régional français, le Télégramme, qu'il compte se rendre à Alger ce dimanche pour discuter avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, sur une «séparation à l'amiable». Gourcuff avait déjà évoqué son désir de mettre un terme à son expérience algérienne en octobre dernier alors que son contrat court jusqu'en 2018. On se souvient bien qu'au mois de novembre dernier Gourcuff avait mal réagi aux réactions des supporters des Verts au stade du 5-Juillet et aux journalistes qui critiquaient ses choix et ses options tactiques. Cette situation avait fait tellement couler d'encre que Christian Gourcuff a publié un communiqué par l'intermédiaire de la FAF dans lequel il a tenu à préciser certains points, et notamment le fait qu'il n'a jamais dit qu'il comptait quitter la sélection nationale. Voici le communiqué: «Suite aux dernières informations publiées par certains médias, je précise que je n'ai accordé aucune interview exclusive. En répondant simplement et gentiment à l'appel d'une personne qui s'est avérée être journaliste, plusieurs fausses informations ont été diffusées ou reprises ici et là. 1- Je n'ai jamais traité qui que ce soit d'incompétent ou de méconnaitre le football. J'ai par contre essayé d'expliquer que certaines personnes sur certains plateaux de Télévision ne comprenaient pas ma démarche technique. 2- Je n'ai jamais affirmé que j'allais quitter la sélection. J'ai seulement évoqué un éventuel changement après la double confrontation face à la Tanzanie dans le cas où l'Algérie ne serait pas qualifiée au 3ème tour des qualifications de la Coupe du monde 2018, ce qui aurait été logique puisque prévu ainsi dans mon contrat avec la Fédération algérienne de football. 3- Je n'ai jamais évoqué de conditions, puisque ma relation avec la FAF est précisée dans les dispositions de mon contrat. Toutefois, il était nécessaire que je rencontre le président de la FAF pour faire le bilan après le premier tour des qualifications de la Coupe du monde 2018 et prendre les dispositions nécessaires pour le futur. Mais, jeudi dernier le coach des Verts avait affirmé au journal Le Télégramme que «Oui, je veux partir, ce n'est pas nouveau, je l'ai déjà dit au président de la Fédération (algérienne de football, FAF) au mois de novembre. Mais il a refusé que je parte». «Je ne vais pas aller au conflit», annonce l'entraîneur breton qui refuse d'envisager un règlement juridique. «Maintenant quel serait l'intérêt d'une Fédération de garder un sélectionneur qui souhaite s'en aller?», s'interroge Gourcuff. «Là, l'équipe est pratiquement qualifiée, c'est bientôt la trêve estivale, c'est le moment de partir», estime l'entraîneur breton, qui ne lie pas sa volonté de départ à d'éventuelles offres (il reconnaît «des approches») émanant de clubs de Ligue 1 française. Jusque-là, le départ de Gourcuff est donc bien envisagé au point où les médias algériens citent même des éventuels remplaçants du technicien français. Mais aux dernières nouvelles un membre du bureau fédéral de la FAF tente de réconcilier les deux hommes afin que le coach des Verts poursuive sa mission avec la sélection algérienne. Gourcuff voudrait élargir son champ d'actions à la DTN car il n'est pas intéressé juste par driver les deux sélections A et A', mais par un projet pour la FAF. Il y aurait même un problème de «primes» non payées par la FAF comme «convenu». Et cette nouvelle donne change donc l'éventualité d'un départ imminent de Gourcuff. En d'autres termes, le membre du bureau fédéral très écouté par les deux hommes pourrait donc bien réussir sa mission de réconciliation et tout rentrera dans l'ordre d'autant que les joueurs ont montré leur soutien au coach français. Mais si tel serait le cas, Gourcuff doit nécessairement revoir sa «communication» avec les médias pour le bien de la séléction algérienne car depuis le mois d'octobre dernier et sa première déclaration de vouloir quitter les Verts le coach breton parle beaucoup plus à la presse française que celle algérienne alors qu'il est sélectionneur de l'Equipe nationale algérienne et non française...