L'ancien ministre tunisien des Affaires étrangères Taïeb Baccouche a été nommé jeudi nouveau secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA). Une instance qui fait du surplace en raison des divergences politiques de ses membres, surtout au sujet du Sahara occidental. Le président tunisien, Caid Essebsi, qui avait reçu peu avant les travaux de la 34e session du Conseil des ministres des AE de l'Union du Maghreb arabe (UMA), a insisté sur la nécessité de conjuguer les efforts maghrébins en vue de concrétiser les objectifs fixés par l'UMA réitérant l'attachement de la Tunisie au processus de l'Union en tant que choix stratégique. Il a souligné la détermination de la Tunisie à mettre en œuvre les mécanismes de l'UMA aux fins de relever les défis de la situation régionale et internationale. Le président de la République a souligné l'intérêt de l'appui des pays du Maghreb à la Libye dans la mise en place de ses institutions et le rétablissement de la sécurité sur ses territoires, loin de toute intervention étrangère. L'ancien chef de la diplomatie tunisienne, Taïeb Baccouche, a été nommé nouveau secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe (UMA), en remplacement de son compatriote Habib Benyehya. Sa nomination a été annoncée lors du conseil des ministres des Affaires étrangères des pays du Maghreb, qui se tient actuellement à Tunis. Ancien secrétaire général de Nidaa Tounes, parti qu'il a co-fondé et dont il représente l'aile gauche, Baccouche est un poids lourd de la vie politique et syndicale tunisienne. Agé de 72 ans, il a dirigé l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), entre 1981 et 1984. Après la révolution de 2011, qui a vu la chute de Zine el-Abidine Ben Ali, il a occupé les postes de ministre de l'Education et de porte-parole du gouvernement (successivement dans les gouvernements de Mohamed Ghanouchi et de Béji Caïd Essebssi). En février 2015, il sera nommé ministre des Affaires étrangères avant de céder sa place un an plus tard à Khemaies Jhinaoui. Une coquille vide 27 ans après sa création suite à un accord historique entre l'ancien roi du Maroc Hassan II, l'ancien président algérien Chedli Bendjedid, le Tunisien Zine el-Abdidine Ben Ali, le Libyen Mouâmmar Kadhafi, et le Mauritanien Maaouiya Ould Taya, l'UMA peine à assumer sa mission d'intégration régionale, vu les profondes divergences politiques entre ses membres, essentiellement sur la question du Sahara occidental. Il est utile de rappeler que le Conseil des chefs d'Etat des pays membres de cette Union ne s'est plus réuni depuis 1994.