«C'est du poison que nous pourrions boire si la bouteille de boisson est mal conservée ou conditionnée et transportée dans condition non conformes», a déclaré, hier, le président de l'Association de protection et de l'orientation des consommateurs et son environnement, Mustapha Zebdi, au forum d'El-Moudjahid. L'approche de la période estivale et du Ramadhan nous obligent à être vigilants ; le slogan de notre campagne qui va durer pendant tout l'été est : «Stop ! Arrêtez de nous faire boire du poison !» M. Zebdi a annoncé qu'«aujourd'hui, c'est le lancement officiel de notre campagne de lutte contre les modes de transport non conformes et de stockage des boissons, cette année, nous allons être sévères, et si l'année passée, on a parlé des dépassements des producteurs de jus sans citer les marques, il faut s'attendre à une surprise de la part de notre association, les marques de boissons qu'on va soumettre aux analyses et celles qui touchent à la santé du citoyen vont être citées, sans exception». Dans ce contexte, M. Zebdi expliqué que «cette fois-ci, le consommateur doit connaitre tous les détails du produit qu'il consomme, à savoir les additifs, les ingrédients, le sucre utilisé, donc, on parlera de la formule chimique d'une boisson et tous cela va se faire avec franchise». Il a donné le chiffre de «4 000 à 5 000 cas de cancer enregistrés chaque année en Algérie». Pour lui, «les symptômes des intoxications n'apparaissent qu'au bout de 10 à 20 ans de vie, causant perturbations hormonales, tumeurs... Les citoyens comme les différents acteurs de la société ne réalisent pas encore l'urgence de cette situation». Dans ce sens, M. Zebdi a détaillé ainsi la situation : «Les agents incriminés dans ces intoxications sont les bouteilles en plastique qui une fois exposées au soleil génèrent des interactions chimiques très dangereuses pour la santé, les résidus des antibiotiques dans les viandes blanches et rouges, les pesticides dans les fruits et légumes.» Concernant les textes juridiques sur lesquels son association va se baser pour poursuivre les producteurs de boissons qui nuisent à la santé des consommateurs, M. Zebdi a rindiqué que «pour le moment, il y a un vide en ce sens, et justement on demande au législateur de combler ce vide juridique, il faut des textes précis».