Dans le cadre de la concrétisation de la démarche du gouvernement portant sur la reconfiguration du secteur public marchand, relevant de sa supervision et ce, en application de la résolution du Conseil des participants de l'Etat prise le 28 mars 2015, une large opération de réorganisation a été opérée, hier, dans le secteur des travaux publics, par l'installation de trois groupes d'entreprises publiques. Lors de la cérémonie de l'installation des nouveaux groupes tenue hier au cercle militaire de l'armée à Beni Messous, le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjemaâ Talai a indiqué que la résolution n°144/28/03/2015, a approuvé la création de ces trois groupes à partir des 51 entreprises du portefeuille de l'actuelle société de gestion des participants (SGP-TP Sintra). Il est précisé qu'il s'agit «du groupe travaux Gitra regroupant 21 entreprises, le groupe travaux à dominance maritime Gitrama regroupant 21 entreprises et le groupe engineering Geica regroupant 9 bureaux d'études et laboratoires». Toutefois, il a souligné qu'il appartient aux équipes managériales de ces groupes mis en place aujourd'hui de définir leur organisation, d'élaborer leurs plans d'actions et d'arrêter leur stratégie de développement. Le ministre a expliqué que la création des nouveaux groupes économiques a été élaborée sur la base de certains critères, à savoir la pérennité ou l'existence de perspectives de croissance ; l'homogénéité et de complémentarité des activités des EPE ; l'importance de la taille économique du groupe ; les synergies existant entre les activités dont ils ont la charge ; et la souplesse dans la prise de décision et le développement d'une stratégie d'organisation combinant à la fois la concentration du pouvoir de direction et la décentralisation opérationnelle. Pour ce qui est de l'impact social de cette nouvelle reconfiguration, le premier responsable du secteur des travaux publics a tenu à assurer l'ensemble des travailleurs du maintien et de la préservation des acquis sociaux et professionnels. Par ailleurs, Boudjemaâ Talai a rappelé que «le Conseil des participations de l'Etat a décidé en novembre 2010 des mesures exceptionnelles en faveur des entreprises publiques afin d'assurer une meilleure réponse aux nouveaux défis économiques et faciliter ainsi leur insertion dans la sphère du développement». Selon lui, ces mesures se sont traduites sur le terrain par le renforcement des capacités financières des entreprises, la facilitation de l'accès à la commande publique, et un meilleur développement des capacités de réalisation et leur renouvellement. Selon lui, l'objectif essentiel de cette réorganisation est de mettre en place un nouveau mode de gestion moderne au profit de l'économie nationale. Il est également question de mettre en place la stratégie globale de développement du secteur des travaux publics et la modernisation de son outil de réalisation. Pour le ministre, la réalisation de la plus grande part des programmes d'infrastructures, par les entreprises nationales, et ce, dans des meilleurs délais et essentiellement de coût économique et social. «La nouvelle configuration vise les développement du secteur des travaux publics et des transports, l'intégration économique et sociale, la bonne gouvernance et le maintien et la création d'emploi pour la résorption du chômage», a-t-il détaillé, tout en ajoutant que «la restructuration des entreprises relevant du secteur des travaux publics constitue l'un des axes majeurs des réformes engagées par l'Etat dans le cadre de la mise en œuvre du programme du président de la République. C'est une stratégie qui vient d'être consolidée par la nouvelle constitution et renforcée davantage par les nouveaux textes de lois relatives à l'investissement et aux PME». Il est à noter que cette démarche inscrite dans le cadre de la nouvelle organisation du secteur public marchand industriel, décidée dans le cadre du plan d'action du gouvernement (2015-2019), cette organisation est nécessaire pour le renouvellement de la ressource humaine et sa formation. Cette restructuration permettra de suivre et contrôler les projets lancés par l'Etat et même de les entretenir. Ceci, permettra également une meilleure cohésion entre les différents acteurs qui interviennent sur le terrain dans la gestion des travaux.