Une meilleure gestion des moyens Modernisation de l'entreprise publique, levier du développement économique, «en «favorisant la réalisation des plus grands programmes d'infrastructures de base par les entreprises nationales». La restructuration et la réorganisation dans le domaine de gestion des entreprises publiques se sont imposées comme le seul moyen d'atteindre l'objectif escompté par le gouvernement. Celui du développement économique à travers la création de la richesse et la sauvegarde de l'emploi. C'est en application de la résolution du Conseil des participations de l'Etat prise le 28 mars 2015, que le ministre des Travaux publics et des Transports, Boudjema Talai, accompagné du secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, a procédé, hier, à l'installation de trois nouveaux groupes comprenant 51 entreprises économiques publiques relevant de la Société de gestion des participations. Selon le ministre des Travaux publics, la création de ces nouveaux groupes a été élaborée dans le cadre d'une démarche concertée sur la base des critères de pérennité (existence de perspectives de croissance), homogénéité et de complémentarité des activités des EPE et synergies existant entre les activités dont ils ont la charge. La nouvelle reconfiguration, prévue initialement pour le mois de septembre de l'année dernière, permettra selon M.Talai, la souplesse dans la prise de décision et le développement d'une stratégie d'organisation combinant à la fois la concentration du pouvoir de direction et la décentralisation opérationnelle. «Cette démarche de restructuration des entreprises relevant du secteur des travaux publics s'inscrit dans la démarche du gouvernement portant sur la reconfiguration du secteur public marchand et constitue l'un des axes majeurs des réformes engagées par l'Etat», explique M.Talai. Selon ce dernier, la réorganisation et la reconfiguration des entreprises publiques sont imposées par leur situation actuelle dont le mode de gestion est «dépassé et limité», d'où la nécessité de réfléchir à l'instauration d'un nouveau mode permettant à la fois de «libérer les initiatives à travers la décentralisation et la concentration du pouvoir de direction» et ce, afin d'arriver à l'amélioration du rendement des entreprises en question. «Une reconfiguration est rendue nécessaire en raison de l'état de dislocation dans lequel se trouve les sociétés de gestion des participations qui ont montré leurs limites d'ou la nécessité de rompre avec l'ancien mode d'organisation», a-t-il souligné. En présentant son nouveau schéma d'organisation, le ministre des Travaux publics a estimé qu'avec cette nouvelle démarche, portant sur la création, à partir de 51 entreprises, de trois groupes va permettre une meilleure organisation et gestion des entreprises publiques. Le premier groupe, «travaux»» dénommé Gitra comprenant 21 filiales, présidé par Baysli Rachid, Le deuxième groupe travaux à dominante, «travaux maritimes» dénommé Gitrama comprenant 21 filiales, présidé par Akrouf Boualam et le dernier groupe «engineering et contrôle», dénommé Geica, comprenant neuf filiales, présidé par Suilem Ahmed. En effet, M.Talai, a insisté sur les objectifs majeurs attendus de cette nouvelle démarche qui s'articule autour de la mise en oeuvre de la stratégie globale de développement du secteur des travaux publics par «le développement et la modernisation de son outil de réalisation», de «favoriser la réalisation des plus grands programmes d'infrastructures de base par les entreprises nationales dans les meilleures conditions de qualité de prix, et de délais mais plus essentiellement du coût économique et social, l'amélioration et la modernisation de la gestion de la structure de l'entreprise, et la sauvegarde de la création de l'emploi». Par ailleurs, le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a exprimé la volonté de son syndicat d'accompagner le développement du tissu des entreprises nationales, un engagement conditionné par la préservation des postes d'emploi et des acquis sociaux des travailleurs du secteur dont le nombre dépasse les 40.000. Pour Sidi Saïd le développement économique se base sur deux facteurs importants: la résorption du taux de chômage avec la création de nouveaux postes d'emploi et la création de la richesse, deux facteurs importants dans l'équation économique. «Nous, nous soutenons la démarche du ministre visant à la modernisation des entreprises du secteur, mais à condition que ce nouveau schéma ne portera pas atteinte aux acquis sociaux des travailleurs», a-t-il affirmé.