Il y avait foule pour découvrir le nouveau sélectionneur de l'équipe nationale, le Serbe Milovan Rajevac, à l'occasion de sa première conférence de presse qu'il a animée jeudi dernier au complexe olympique Mohamed-Boudiaf. Cependant, on a relevé un réel problème de communication puisque le nouveau patron des Verts ne maîtrise que le serbe avec quelques notions d'anglais. C'est d'ailleurs son assistant technique et membre de la direction technique nationale, Kristian Cvijevic, qui a interprété cette conférence, mais avec un minimum de déclarations. Cela se comprend, il n'est pas interprète officiel, il a fait ce qu'il a pu, mais tout le monde a remarqué que les réponses traduites étaient nettement moins longues que les réponses fournies par le sélectionneur. Enfin, cela étant, il a fait ce qu'il a pu en éclairant les journalistes venus découvrir Milovan Rajevac. Ce dernier a rappelé d'emblée qu'il avait signé un contrat avec la Fédération algérienne de football jusqu'à la Coupe d'Afrique des nations de 2019 au Cameroun, alors que pour les objectifs, une qualification au Mondial-2018 et une beau parcours en CAN-2017. Bien entendu, le débat a été riche comme la question de la domiciliation des Verts qui a été évoquée à maintes reprises alors que le sélectionneur avait affirmé que cela n'était pas le plus important, et qu'il n'avait discuté la question avec le président de la FAF que brièvement, et cela était aux joueurs de choisir. La question du joueur local a été traité : «Je suivrai les joueurs qui jouent en championnat d'Algérie tout comme ceux qui évoluent à l'étranger. Aussi, je ne compterai que sur ceux qui ont des matchs dans les jambes, donc, ceux qui évoluent régulièrement avec leurs équipes.» Les joueurs sont donc avertis, M'bolhi et les autres devront trouver un club où ils jouent s'ils veulent faire partie des Verts. Le volet discipline a lui aussi été discuté. Milovan Rajevac avoue qu'il aimerait travailler dans une belle ambiance, une atmosphère saine, même s'il dit que des problèmes peuvent surgir en cours de route et qu'il faudra régler avec intelligence. Il ajoute que «le fait d'avoir des stars en sélection n'est pas un problème pour moi. «J'en ai eu à gérer lorsque j'étais au Ghana. Tout s'est bien passé» A la question de savoir s'il avait eu une discussion avec l'ancien sélectionneur Vahid Halilhodzic, il affirme l'avoir vu lors de la CAN-2010 en Angola, pas après. «Je vais le contacter pour parler des Verts et avoir plus de détails sur certains volets», a-t-il ajouté. Il a aussi abordé le 6e et dernier match des éliminatoires de la CAN-2017 en septembre prochain contre le Lesotho pour dire qu'il ne devrait pas changer d'équipe, et que cela était une occasion pour lui de découvrir les Verts tout en insistant sur le fait de ne pas sous-estimer cette équipe. Il a aussi signalé qu'il avait déjà un plan de travail en tête, sachant que la mission des Verts lors des éliminatoires du Mondial-2018 n'est pas des plus faciles. Il est conscient de la difficulté de la tâche, mais avoue en même temps qu'il aime les challenges et qu'il se trouvait à Alger pour ça. D'ailleurs, il s'est dit ébloui par le Centre technique de Sidi Moussa qui possède toutes les commodités pour faire du bon travail. Il ne reste qu'à se mettre au boulot...