Le développement durable des wilayas du Sud du pays a toujours constitué une priorité des pouvoirs publics, a informé, hier, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, depuis Ouargla. S'exprimant en ouverture des travaux d'une rencontre d'évaluation avec les walis du Sud, le ministre a affirmé que le gouvernement s'attèle à réduire les disparités entre les wilayas du Nord et celles du Sud du pays, appelant les walis, ainsi que les walis délégués, à faire de l'année 2017 celle de la prise en charge du développement durable et de l'investissement dans leurs collectivités. L'Etat poursuivra son soutien pour la mise à niveau des collectivités locales du Sud du pays, a-t-il tenu à souligner. Cette rencontre d'évaluation prélude à la réunion gouvernement-Walis, prévue à la prochaine rentrée sociale, pour faire une évaluation et un constat exhaustifs de la situation du développement et de l'investissement à travers le pays, afin d'arrêter une feuille de route et une stratégie de développement des collectivités locales, a ajouté Nouredine Bedoui. Cette rencontre d'évaluation qu'abrite le siège de la wilaya d'Ouargla, qui ponctue celles ayant concerné les wilayas de l'Est et de l'Ouest du pays, regroupe les walis de dix wilayas du Sud, ainsi que leurs wilayas déléguées. Pour rappel, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, a soutenu, récemment, à Constantine, qu'«il n'y avait pas de commune pauvre en Algérie, mais bien une mentalité rentière prévalant au niveau des collectivités locales». Dans une allocution prononcée en ouverture de la rencontre régionale d'évaluation des activités des 14 wilayas de l'est du pays, M. Bedoui a indiqué que «les collectivités locales doivent aujourd'hui jouer pleinement leur rôle de soutien au développement et non être une charge pour l'Etat». Selon lui, et même si de nombreuses wilayas ont connu une nette amélioration dans leur gestion, ces dernières années, cela demeure insuffisant, car «les collectivités locales ne se sont pas adaptées au nouveau contexte imposé par la crise financière mondiale». Les walis devront par conséquent faire plus d'efforts afin de maintenir le rythme de développement. Pour ce faire, ils devront chercher des ressources financières afin de faire face aux dépenses. «Les interventions de l'Etat se limitent désormais aux seuls projets porteurs de richesse». En parallèle à ce premier axe de travail du gouvernement, à savoir encourager les collectivités locales afin qu'ils s'impliquent dans le développement de l'économie nationale, le ministre a longuement évoqué la nécessité d'une exploitation optimale des infrastructures de service public, et ce, afin que ceux-ci puissent répondre aux préoccupations et aux besoins fondamentaux des citoyens.