Conduite par le ministre des Transports et des Travaux publics Boudjemaâ Talaï, l'équipe chargée de ce secteur a entamé la concrétisation d'une multitude de projets. Dans le lot, il y a celui datant de 2010 portant réhabilitation, modernisation et extension de l'ancien réseau rail ainsi que la réalisation de nouvelles voies ferroviaires sur 2 300 km. Figurent au programme, également, la réalisation d'aérogares, l'extension de plusieurs autres, gares routières et maritimes, ports, acquisition d'avions, navires de croisières, cargo, moyens logistiques et d'entretien. Tous ces dossiers de projets des transports «terre, air, mer» gelés durant des années ont jailli. En quelques mois, se sont succédé des opérations de lancement, achèvement, études, acquisitions d'équipements, matériels, avions, locomotives, navires, signature de contrats de partenariat avec des sociétés étrangères spécialisées dans divers domaines. Aujourd'hui, les regards des automobilistes, particulièrement ceux de la capitale, sont tournés vers la création d'une entreprise algéro-espagnole. Et pour cause, elle est appelée à réaliser, en deux années, un système de régulation de la circulation et de maintenance. Le contrat de partenariat engage deux entreprises algériennes et deux autres espagnoles. Il a pour objectif de remédier à la situation actuelle très critique de la circulation et stationnement du parc national roulant à Alger. S'en suivra ensuite l'élaboration de plans de circulation spécifiques à chaque ville du pays. La priorité est donnée à la capitale au titre de défi à relever. Dans l'interview qu'il a accordée à La NR, le ministre des Transports et des Travaux publics, Boudjemaâ Talaï, aborde succinctement ce dossier où tout est lié en termes de transport terrestre, maritime, ferroviaire et aérien. La Nouvelle Republique : Peut-on dire M. le ministre qu'à l'issue des délais impartis, le système de régulation de la circulation sera mis en service ? Boudjema Talai : Nous nous sommes attelés à la réalisation d'un Système d'Informations Radio (SIR) sur des fréquences dédiées. Il est destiné à réguler et orienter la circulation en fonction des flux et des itinéraires de manière automatique par les feux, de réduire aussi les embouteillages. Pour ce faire, nous avons créé une entreprise mixte représentée du côté algérien par l'EGCTU et ERMA avec 25,5 % chacune des parts d'actifs au capital social de la nouvelle entité économique et pour la partie espagnole INDRA et CICE avec chacune 24,5 % de participation au capital social. Prévu pour être réalisé dans un délai global de 2 ans avec une mise à disposition partielle par zone en 140 jours, le «SIR» est créateur de 58 postes de travail permanents. C'est presque un contexte similaire qui a présidé à la signature d'un contrat avec les Suisses pour l'acquisition de voitures locomotrices ? En ce qui concerne ce dossier des Suisses, nous passons d'une relation d'affaires à une relation de partenariat technologique. J'ai tenu à exiger à ce que les choses se fassent à travers une société de droit algérien au sein de laquelle la SNTF, qui sera actionnaire à 51%, évoluera vers une société de fabrication. Celle-ci concernera les voitures locomotrices Stadler utilisées actuellement par la SNTF. A quand la mise en exploitation des autres liaisons maritimes des voyageurs après l'acquisition par votre ministère de deux nouveaux navires ? Les deux navires à grande vitesse sont prévus pour le transport des voyageurs par voie maritime. Ils assureront par la suite d'autres liaisons sous la forme de navettes quotidiennes, par exemple Annaba-Alger - Annaba-Oran. Des navettes terrestres, maritimes et ferroviaires pour le transport des voyageurs entre l'Algérie et la Tunisie sont également prévues. Actuellement, nous nous sommes attelés à la réussite de l'accord portant sur les transports collectifs terrestres. Ceux maritime et ferroviaire interviendront aussitôt achevée la rénovation de la ligne ferroviaire qui relie nos deux pays via Souk Ahras. En ce qui concerne les croisières, y a-t-il des perspectives offertes aux investisseurs ? Organiser des croisières est un métier qui demande beaucoup de moyens. On ouvrira nos ports aux croisières étrangères. Des Tours operators seront sollicitées pour l'envoi de touristes sur la destination Algérie via les croisières affrétées. J'ai le sentiment profond que cela va marcher. D'autant plus que nous avons des commandes de ces mêmes Tours operators. Mais, pour le moment, restons concentrés sur le SIR.