Annaba a vécu hier au rythme de la cérémonie de remise des diplômes à une trentaine de jeunes représentatifs des 2 263 agents paramédicaux et 6 310 secrétaires médicales formés dans toutes les régions du pays. Après une formation de trois années, cette deuxième promotion de niveau national a été baptisée du nom du défunt wali de Annaba, Mohamed Mounib Sendid. Dans la présentation des activités en relation avec la formation, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf, a précisé que la cuvée de paramédicaux pour 2016 est issue de différentes régions du pays. Avant de brosser un tableau très optimiste de son secteur à travers des statistiques concises, le ministre a révélé que pour la prochaine année, ils seront 12 000 paramédicaux entre cadres et agents de santé publique à venir renforcer les effectifs des différents établissements de santé. Il a précisé qu'il s'agit d'un chiffre de formation inégalé depuis l'indépendance. Abdelmalek Boudiaf avait été précédé par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Tout en se félicitant de ce nouvel acquis dans le domaine de l'encadrement sanitaire des populations, Tahar Hadjar a annoncé le lancement d'une étude à même de déterminer les opportunités de création de diplôme de niveau licence, master, doctoral et professoral dans la filière paramédicale nationale. Ces annonces successives des deux ministres ont été suivies par celle liée à la demande de la République de Malte faite à l'Algérie pour l'envoi de cadres médicaux et paramédicaux pour activer dans des établissements de santé maltais. «Je suis fier de dire que les compétences médicales et paramédicales algériennes sont sollicitées pour travailler dans des pays étrangers. Ce qui démontre une reconnaissance à l'étranger de fait des capacités de nos médecins, agents paramédicaux et autres chercheurs en laboratoire. Rares sont les pays qui peuvent s'enorgueillir de mettre à la disposition de leurs citoyens une couverture sanitaire dans presque chaque cité à concentration d'habitants. Et comme dans toute activité, des erreurs d'appréciation peuvent se produire, cela ne doit pas être une occasion de médire de ce que nous avons», a affirmé Abdelmalek Boudiaf lors de son intervention. Ce qui donne plus d'importance à l'événement. D'autant que les lauréats, tous des bacheliers ayant choisi la formation dans cette filière, devraient constituer un début de solution à l'indisponibilité chronique depuis des années d'un personnel (entre cadres et agents) paramédical qualifié. Le même ministre a abordé en aparté de nombreuses autres questions. Notamment celle du vaccin non conforme décelé au niveau de certains polyclinique qui aurait été à l'origine du décès de deux nourrissons. «Par mesure de précaution, nous avons ordonné de suspendre l'utilisation de ce vaccin jusqu'à plus ample informé. Au cas où un quelconque problème venait à être soulevé, la justice sera saisie», a indiqué le ministre de la Santé. En ce qui concerne les départs à la retraite des effectifs médicaux qualifiés tels que les professeurs, chefs de service et autres praticiens, le même ministre a révélé que les 163 départs à la retraite seront rapidement remplacés. «Nous avons déjà plus de 580 dossiers de candidature à ces postes de remplacement. Nous allons les étudier. Seules les compétences seront sollicitées conformément à des normes de recrutement connues de tous», a-t-il précisé. Il devait ajouter qu'«en plus de l'amélioration de certaines spécialités absentes ou enregistrant un déficit, le cadre paramédical aura un rôle important et primordial dans le fonctionnement. Notamment celui de la gestion des services de santé et hospitaliers. Ce qui doit permettre de maîtriser au mieux la gestion des rendez-vous et des dossiers médicaux. Soit autant d'éléments à même d'améliorer la qualité de la prise en charge du patient parallèlement à une saine gouvernance des ressources disponibles».