Dommage, on avait tant espéré voir nos représentants s'imposer à Rio. Les nouvelles qui atterrissent ne sont souvent pas bonnes à entendre ou encore à lire. Que faudrait-il faire pour redorer le blason de notre sport ? Oui, c'est l'éternelle question qui revient à chaque fois, et chaque Algérien scotché devant sa télé, assiste à la défaite ou à la disqualification de ses représentants. Au classement général du 4e jour, pas une médaille n'est encore signalée. Il y avait bien un discours et des déclarations chargés de promesses au départ. On avait cru à la réussite de nos représentants et que les objectifs promis se concrétisent. La sélection nationale espoirs (U23) qui s'est faite renvoyée par deux fois aux vestiaires sans victoire, loin de faire mieux que celle de 1980 à Moscou, où les Belloumi, Assad et autres Madjer avaient touché du doigt les quarts de finale des JO de Moscou (Russie). 2016 n'a rien démontré, on est toujours au même stade, celui de la déception. «Qu'on ne vienne pas nous dire que c'est la faute au sélectionneur ! C'est la faute à ces joueurs qui se voyaient déjà sur le podium» Ces JO viennent de nous faire passer le plus beau message, celui de tout revoir et ceux qui ratent des occasions de scorer lorsqu'ils sont face au gardien ne signifie pas inexpérience. Les autres disciplines suivent, elles s'enchaînent avec quelques exceptions qui font honneur à la nation. Au retour, on évoquera très certainement, le manque de préparation, l'absence d'infrastructures sportives. Non. Evitons d'y voir une calamité naturelle pour désigner la véritable origine du malaise persistant, et qui ne pourra en aucun cas être circonscrit sans un changement radical dans l'approche de la gestion sportive. Evidemment, par réflexe démocratique, un tel choix ferait se dresser des consciences éprises de sentiments de justice et d'égalité et souhaitant la représentativité de toute instance dans la gestion d'une discipline sportive. Ce qui est connu de tous, c'est cette rage de vaincre qui anime nos athlètes, leur farouche envie d'aller plus loin, et de rentrer avec des résultats à même confirmer la relance de notre sport. Mais, alors pourquoi ces résultats à chaque sortie ? A priori, il ne devrait pas y avoir photo entre notre pays et les autres candidats au vu de ses infrastructures et ses immenses moyens que nous disposons. Mais ce n'est pas le cas. Les JO viennent une fois de plus répondre à cette question. Les nationaux démunis en équipements sportifs réussissent souvent. Ils viennent faire des démonstrations devant un public passionné. Le sport, du moins en Algérie, est souvent affaire d'hommes, c'est-à-dire de dirigeants honnêtes, compétents et disponibles. Des gestionnaires passionnés par le seul développement de leur discipline et l'épanouissement de leurs athlètes. Dès lors qu'une instance fédérale dispose de dirigeants de cet acabit, tout est permis pour augurer d'un bel avenir à notre sport. Ce qui réjouit notre participation, c'est le comportement de nos représentants contrairement aux autres athlètes, à l'image de cette déception, l'amertume qui vient secouer Camille Lacourt (31 ans) qui vient d'être accusé de dopage en finissant cinquième du 100 mètres dos. Il ne sera certainement jamais médaillé olympique. Un résultat décevant qui conclut un lundi 8 août amer et sans médaille pour les Français, qui commencent décidément très mal ces Jeux. C'est aussi, cette dispute entre deux athlètes en dehors de la piscine. Selon Le Monde, tout est parti d'un peu d'eau envoyée par le nageur chinois Sun Yang sur son voisin de couloir, l'Australien Mack Horton, lors des qualifications du 400 m nage libre. Ça s'est intensifié avec des insultes, des rebuffades, des demandes d'excuses, une campagne de dénigrement en ligne et des articles de presse scandalisés. Les JO ne sont pas les JO sans une polémique mêlant sentiment nationaliste et mépris entre athlètes. «Ça me déplaît d'être battu par un Chinois (Xu Jiayu, deuxième) (sic). En même temps, je vois le podium du 200 m, ça me donne envie de vomir», a lâché le Français à l'issue de sa course, en référence au sacre sur cette distance, quelques minutes plus tôt, du Chinois Sun Yang, qui avait été suspendu pour dopage en 2014, et dont la médaille d'or laisse moult observateurs circonspects. «Pour le clan français, les journées se suivent et se ressemblent à Rio... Au troisième jour des JO-2016, la France a de nouveau vu tous ses espoirs de médailles réduits en cendres. Et une fois encore, ce n'est pas passé loin», rapportent les médias français. Comme quoi...