,Les causes de départ d'un feu peuvent être très diverses. Elles peuvent être d'origine naturelle, ou humaine qu'elles soient volontaire ou involontaire. La sécheresses des maquis, des feuilles et des brousailles sont des facteurs de propagation des incendies. Même si certains incendies de forêt ont des causes inconnues, cependant, il est statistiquement établi que la responsabilité des humains est souvent un vecteur déclencheur de foyers qui peuvent carboniser des milliers d'hectares, surtout si des vents violents attisent les flammes en permanence au niveau des éclosions de branchages et de brindilles. En Algérie, le feu est perçu comme un fléau, qui peut avoir des conséquences sur le plan social, et économique. L'arboriculture de montagne représente des sources de revenus très importants, plus particulièrement dans les régions de l'Atlas présaharien et l'Atlas tellien. Cette année n'a pas dérogé à la propagation des incendies de forêt. La Direction générale des forêts, les rapports rendus publics par la Protection civile nous informent quotidiennement. Voici un état récent d'un bilan rendu public où il a été enregistré 1 312 foyers d'incendies durant la période allant du 1er juin au 10 août 2016, soit une moyenne de 18 foyers par jour. La même source fait savoir que pour cette dernière semaine 254 foyers (une moyenne de 36 par jour) se sont déclarés et ont parcouru une superficie de 1 283 hectares, dont 667 hectares de forêt, 283 hectares de maquis et 333 hectares de broussaille. Pour la période du 1er juin au 10 août dernier, la Direction générale des forêts a enregistré 1 312 foyers d'incendie. Pour ce qui est des wilayas les plus touchées par les feux, le bilan fait ressortir Béjaïa en tête avec un total de 1 856 hectares, suivie de Sidi Bel-Abbès avec 795 hectares, Boumerdès, Souk Ahras, Tlemcen, Tizi Ouzou, Jijel, Blida, Médéa et Biskra. La prévention est un moyen très efficace La colonne mobile de la Protection civile, installée le 1er juillet de chaque année à Beni Ali sur les monts de Chréa (Blida), a un rôle vital dans la préservation du poumon vert de la Mitidja, la réserve naturelle du Parc national, du danger des incendies. Ce dispositif, fort d'une quarantaine d'agents de la Protection civile de différents grades, soutenus par six camions anti-incendies, une ambulance, un camion pour le transport des agents et un véhicule tout-terrain pour le commandant de la colonne, a pour mission principale «de veiller à la protection de la réserve naturelle du Parc national de Chréa, qui s'étend sur une superficie de 17 857 ha, et qui a une richesse importante en ressources faunistique et floristique», a indiqué le chargé de la communication à la Protection civile de Blida, Yacine Chaâbane. La sélection du site de Beni Ali pour l'installation de cette colonne n'est pas fortuite, car il s'agit d'un site stratégique à mi-chemin entre la commune de Chréa et Blida, qui participe à une intervention rapide et prompte, en cas de déclaration d'incendies. Parallèlement, ce dispositif mis en œuvre en 2005 sur instruction du directeur général de la Protection civile, le colonel Mustapha El Habiri, est également chargé de prêter main-forte en cas d'interventions à effectuer sur le territoire de la wilaya, réputée pour son couvert végétal riche, dont la plaine de la Mitidja représentant un taux de 46% de sa surface et les monts de l'Atlas blideen (54%), soit une superficie de 80 162 hectares, dont 65 253 ha de forêt, s'étendant de Hammam Melouane, à l'est, jusqu'à Oued Djer, à l'ouest de la région. Selon son bilan d'activités, depuis sa création à ce jour, la colonne mobile de Beni Ali a eu «un rôle majeur dans la protection du patrimoine sylvestre local durant les années 2007 et 2015, deux années durant lesquelles la région a enregistré une série d'incendies, qui auraient pu porter atteinte au poumon de la Mitidja, sans les interventions efficientes de ce dispositif, au nombre de 18 en 2007 et 33 en 2015», d'après M. Chaâbane. Le même responsable a également souligné l'importance des rondes quotidiennes effectuées par les agents de cette colonne, sur le territoire de la réserve, outre son rôle avéré dans la protection des biens des citoyens et de la ressource faunistique de la région. «Une formation continue est assurée aux agents de la colonne mobile, en vue de les maintenir en état d'alerte permanente». 86 foyers d'incendie déclarés et plus de 242 ha de végétation détruits depuis le début de l'été à Blida Selon un bilan rendu public par la Protection civile de Blida, la colonne mobile de Beni Ali a dû intervenir à huit reprises depuis le 1er juillet dernier, suite à la déclaration de 86 foyers d'incendies, ayant causé la perte d'un couvert végétal de plus de 242 hectares, dont 68,25 ha de forêt. Cette perte en couvert végétal a été essentiellement enregistrée dans la commune de Bouarfa et ses régions montagneuses de Sidi El-Fodil et Sidi Salem, au même titre qu'à la forêt de Zaouche à Ouled Aiche, et la région Abirene de Chréa. Le même bilan fait état d'un recul dans les foyers d'incendies à Blida, comparativement à l'année dernière, siège de 95 foyers déclarés, au moment où les pertes en végétation demeurent relativement stables, puisque l'année 2015 a accusé une perte globale de 233,8 hectares de couvert végétal. Les amis de la nature et de la forêt à Blida ont réitéré, à l'occasion, leur appel aux citoyens et aux visiteurs du Parc national de Chréa, s'étendant jusqu'aux wilayas voisines de Médéa et de Ain Defla, en vue de veiller à la préservation de la ressource sylvestre, tout en invitant les populations riveraines des forêts à les soutenir dans leur tache noble, à savoir la protection de la forêt.