Le Salon présentera les dernières innovations en matière de spécificités des filières agricoles régionales pour accompagner les agriculteurs et éleveurs dans leur développement. Plus de 600 exposants nationaux et étrangers, issus de 39 pays, sont attendus à la 16e édition du salon Sima-Sipsa dédié à l'élevage et à l'agroéquipement et prévu du 4 au 7 octobre prochain au Palais des expositions des Pins maritimes (Alger), ont indiqué dimanche les organisateurs. L'évènement, qui associe pour la première fois le Salon mondial des fournisseurs de l'agriculture (Sima) et le Salon international de l'élevage, de l'agroalimentaire et de l'agroéquipement (Sipsa), permettant d'accompagner les agriculteurs et les éleveurs, présentera les dernières innovations en matière de spécificités des filières agricoles régionales. Lors d'une rencontre-débat consacrée à l'exportation des produits agricoles, le président de Sima-Sipsa, Amine Bensemmane, a indiqué que cette alliance permettra de fournir des solutions adaptées et efficaces pour le développement des ressources agricoles au Maghreb et en Afrique. Matériels, équipements et bâtiments d'élevage, méthanisation, génétique, production et santé alimentaire (avicole, bovin...) seront présentés à ce salon. Invités d'honneur, les Etats-Unis seront présents à travers une trentaine d'entreprises qui exposeront leurs produits et solutions dans la filière lait, semences et irrigation, selon M. Bensemmane. Plus de 200 000 visiteurs professionnels, notamment des agriculteurs, des exploitants, des éleveurs, des producteurs et des fournisseurs sont attendus à cette nouvelle édition. Aussi, la manifestation verra l'organisation, par la fondation Filaha Innove, de plusieurs forums et conférences dont les thèmes sont axés sur la valorisation des produits agricoles, l'organisation interprofessionnelle et la politique du renouveau agricole et rural que le gouvernement a mis en place pour la sécurité alimentaire du pays. Parmi ces cinq forums, figure Siafil qui se focalisera sur la normalisation et l'organisation de la filière fruits et légumes. Cette problématique était le thème retenu pour une conférence-débat organisée au siège de l'Agence nationale de promotion des exportations (Algex). C'est dans ce sens que lors de cette rencontre consacrée à l'exportation des produits agricoles, les participants ont appelé à l'organisation de la chaîne de l'exportation de cette filière de fruits et légumes et la mise en place d'une veille normative régissant l'activité. «Le principe consiste, tout d'abord, à préparer et à sensibiliser les professionnels de l'agriculture sur l'importance de la mise en oeuvre des normes relatives à l'exportation de leurs produits», a préconisé l'expert Mounir Benabdelouahab. Il a ainsi proposé la mise en place d'une centrale chargée de l'achat des produits agricoles auprès des agriculteurs, et ce, en fonction d'une commande identifiée sur le marché international, tout en veillant sur la conformité de ces produits. Dans le cadre de cette centrale, les produits doivent être traités d'une manière spécifique tant au niveau de l'étiquetage et de l'emballage qu'au niveau des quantités, du calibrage et du contrôle. Le président de l'Association des exportateurs algériens (Anexal), Ali Nasri Bey, qui a relevé que l'Algérie est absente de la liste des pays exportateurs des produits agricoles, a préconisé l'exploitation des 3,5 millions d'hectares de terre jachère et d'en consacrer un million hectares à l'export : «C'est un crime économique d'abandonner toute cette surface.» Evoquant l'exportation des dattes, M. Nasri a appelé à résoudre les problèmes liés aux ventes de ce produit à l'international, en estimant que la persistance de ces contraintes est un indice révélateur de l'impuissance du pays d'aller vers l'export. Il a alors regretté le fait que l'Algérie soit parmi les premiers producteurs de dattes, mais qu'elle ne figure qu'en 7e position dans le classement mondial des prix. Les parts de marchés d'exportation des dattes algériennes dans le monde sont passées de 3,3% en 2010 à 5% en 2014 pour ce produit qui représente un milliard de dollars d'échanges commerciaux mondiaux, selon une étude de prospection d'Algex. Les prix bas à l'export de la datte algérienne, comparativement aux prix du produit provenant d'autres pays, reflètent une disparité des coûts mais surtout une perte sèche induite par l'absence de label de certification. En effet, sans ce label la marge bénéficiaire de l'exportateur se réduit puisque l'exportation passe par des importateurs notamment d'Europe qui achètent à bas prix pour réexporter, après certification, à un prix plus élevé. L'analyse des prix moyens des principaux pays exportateurs relève que la tonne de dattes algériennes est vendue à 1 157 dollars contre une moyenne de 2 500 dollars la tonne pour la datte tunisienne, de 3 010 dollars/t pour la datte française, de 4 262 dollars/t pour la datte allemande et de 6 773 dollars/t pour la datte américaine.