Permettre à tous les foyers d'avoir de l'eau potable 24 heures sur 24, tel est l'objectif que s'est fixé d'atteindre le wali d'Annaba, Youcef Cherfa, à l'horizon 2017. Un engagement qu'il a déjà mis à exécution avec les instructions fermes qu'il a données aux responsables de l'hydraulique, de l'Algérienne des eaux et de la Sonelgaz. Aux uns et aux autres, il s'agit de prendre toutes les dispositions utiles pour la réhabilitation du réseau d'adduction ou d'alimentation en eau potable, la réparation des conduites en zone urbaine affectés par des fuites, la remise en état pour leur exploitation des puits de forage mal entretenus ou livrés à l'abandon et une meilleure approche de l'apport des barrages. Des résultats probants ont été déjà enregistrés ces derniers mois. Tel que porter le débit en eau potable à 90.000 l/seconde à même de satisfaire à l'avenir les besoins en eau potable de la population de la wilaya. Se faisant, ces résultats sont conformes aux objectifs tracés avec une bonne approche des perspectives planifiées pour être atteintes courant l'année 2017. Les multiples réunions et visites de travail et d'inspection sur le terrain se sont avérées très instructives. Elles ont permis de relever qu'en ce qui concerne les déperditions, la wilaya bat certainement tous les records d'Algérie avec 45% de perte sur la totalité des capacités de distribution de l'eau potable dans le wilaya. Une situation imputée à la dégradation des réseaux et des moyens de pompage. Ces derniers posent problème au niveau du centre de traitement. D'où la décision du wali de consacrer 2017, année de l'eau dans la wilaya de Annaba. C'est-à-dire, un dossier placé en tête de liste de ses priorités. «Nous n'allons pas travailler sur la production de l'eau potable, mais sur la mise à niveau. Il indispensable de reprendre la situation en main. Il est inconcevable que sur 7 puits de forage dans la localité de Tréat, 4 seulement sont fonctionnels. Inexploités depuis des années, deux autres sont irrémédiablement perdus pour un problème d'énergie. Pour leur remise en état et l'installation des équipements nécessaires en énergie pour gagner 16 l/s, la wilaya a investi pour chaque forage 8 millions DA. Là ne s'arrête pas le constat du directeur de l'exécutif. Ses propos où se mêlent remontrances et avertissements contenaient des menaces imparties aux responsables concernés pour une bonne exploitation des forages existants, A Annaba, chef-lieu de wilaya, il est aussi question de distribution aléatoire de l'eau potable aux 370.000 habitants. L'usure générée par plusieurs décennies d'utilisation continue a fait des dégâts. L'étude lancée en ce sens devrait faire avancer les choses avec au bout, une distribution H/24 de l'eau potable à la population de la commune chef-lieu. Mais faudrait-il que l'on puisse décrocher l'enveloppe financière nécessaire pour pouvoir planifier des travaux de rénovation. «Notre wilaya n'a pas eu l'intéressement qui lui est dû à l'instar des chefs-lieux des autres régions du pays. Et comme si les problèmes de défaillance des responsables, d'usure des moyens et d'indisponibilité de financement, voilà qu'apparaît la mauvaise gestion du réseau. Le constat est du wali. Appelant à l'autonomisation des quartiers dotés chacun de moyens de stockage et de distribution de l'eau potable, le wali a affirmé que la reprise du réseau d'adduction sur 15 km coûte au Trésor public 500 millions de dinars. Il a, par ailleurs, révélé que la conduite d'adduction d'eau en provenance du barrage de la Mexa date de 1969. «Il est temps de penser à sa rénovation», a indiqué le wali de Annaba. La fébrilité qui caractérise ces dernières semaines le secteur des ressources en eau dans la wilaya de Annaba indique que le dossier est sérieusement pris en charge. Il reste, néanmoins, que la présence de certains cadres de l'ADE depuis des années à la source de tous les problèmes de mauvaise gestion de la distribution de l'eau potable à Annaba impose d'être très réservé dans l'approche de ce dossier.