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Annaba peut régler définitivement ses problèmes d'eau
étant mieux lotie que les wilayas voisines
Publié dans La Tribune le 04 - 03 - 2009

De notre correspondant à Annaba
Mohamed Rahmani
«L'alimentation en eau potable de Annaba a connu durant la décennie précédente un important développement qui a éloigné définitivement le spectre de la pénurie en cette denrée vitale. Avec les nouvelles réalisations et le programme en cours, les populations de toutes les communes de la région auront de l'eau h24 à l'horizon 2011.» C'est ce que nous a déclaré le directeur de l'hydraulique de la wilaya, Ali Hammam.
La 4e ville d'Algérie, qui ne dispose pas de ressources hydriques sur son territoire, dépend entièrement des wilayas voisines, principalement El Tarf avec ses deux barrages et ses champs captants (forages). La mobilisation et le transfert des eaux se font à partir de ces deux grands ouvrages sur plus de 50 km de conduites jusqu'au point le plus éloigné du chef-lieu de wilaya. Le premier barrage, celui de Mexa, à quelques kilomètres de la frontière avec la Tunisie, devait au départ avoir une capacité de 120 millions de m3, capacité revue à la baisse du fait que le projet allait priver nos voisins de cette ressource nécessaire à leur survie. La reconfiguration de l'ouvrage, les études pour sa réalisation et les travaux qui ont suivi ont quelque peu retardé son exploitation par rapport à ce qui était prévu initialement. Le nouveau barrage (d'une capacité de 33 millions de m3) réceptionné, ce n'est qu'en 2003 que sa mise en eau a été possible pour ensuite alimenter Annaba à partir de 2006.
L'adduction d'eau potable vers la ville n'a pas été facile, il avait fallu mettre en place plus d'une cinquantaine de kilomètres de canalisations avec les équipements nécessaires pour qu'enfin certains quartiers, cités et localités de la wilaya soient régulièrement alimentés.
En aval, à quelques kilomètres en contrebas, la station de traitement d'un débit de 1 000 litres/seconde fonctionne 24h/24 pour faire face à une demande sans cesse croissante au vu développement que connaît toute la région. La potabilisation se fait à l'aide d'installations ultra modernes avant que l'eau ne soit transférée vers des réservoirs pour être stockée et distribuée via un réseau de conduites long de 1 205 km. Un deuxième barrage, situé lui aussi dans la même wilaya, le Cheffia, d'une capacité de 95 millions de m3, met à la disposition de la wilaya de Annaba un complément de 44 millions de m3, ce qui porte les quantités transférées à partir de ces deux grands ouvrages à 64 millions de m3 en dehors des 165 forages et des 84 retenues collinaires irrigant 1 825 hectares de terres arables. Le tout mobilise 92,6 millions de m3 par an dont, 72 en eaux superficielles et 20,6 en eaux souterraines.
L'approvisionnement en eau des secteurs de l'agriculture, de l'industrie et de l'AEP a progressé ces dernières années atteignant pour le premier 7 hm3/an, le second 15 hm3/an et le dernier 70hm3/an. Il faut dire que les progrès enregistrés n'ont été possibles que grâce à des investissements consentis par les pouvoirs publics se chiffrant en milliards de DA. Ainsi, durant les 9 dernières années, 691 opérations ont été réalisées dans le cadre de différents plans pour un montant global 21,62 milliards de DA. Lors de sa visite à Annaba en 2007 le président de la République avait inauguré les projets d'adduction d'eau potable de Berrahal à Oued Ziad sur 45 km, d'El Eulma à Cheurfa à partir de Guerbas sur 60 km et du couloir Aïn Berda Guelaat Bousbaa (w. de Guelma) sur 55 km donnant lieu à 12 nouveaux forages d'un débit de 80 litres/sec le couloir Annaba-Seraïdi, un transfert réalisé sur une soixantaine de kilomètres a été réalisé et mis en service en 2008 ; le réseau de distribution a été réhabilité et rénové entièrement (15 km) Un autre, le dernier dans la wilaya de Annaba, est en cours, il s'agit du raccordement des localités de H'djar Eddis, Derradji Redjem, Laïb Amar et El Horaïcha, agglomérations qui ont souffert jusque-là du manque d'eau et qui seront bientôt alimentées. Les plages horaires de distribution d'eau seront nettement améliorées. La station de traitement de Chaïba, réalisée en 1969 a été rénovée à 100% et dotée d'un équipement moderne automatisé avec des analyses quotidiennes de l'eau pour s'assurer de sa qualité. Les procédés de traitement utilisés sont la javellisation et les produits chimiques contrôlés par le laboratoire central en plus de la commission d'hygiène communale. Aujourd'hui, avec 150l/jour par habitant et un taux de raccordement qui avoisine les 97 %, Annaba dispose de l'eau courante à hauteur de 80% (h24).
Concernant les fuites d'eau qui représentent une perte importante de cette denrée précieuse, la gestion de ce problème a été confiée à une entreprise allemande associée à la Société des eaux de Annaba et El Tarf (Seata) avec en plus un programme sur le réseau secondaire et tertiaire. L'APC de Annaba n'ayant pas les moyens, la wilaya a pris en charge l'inscription, la planification et le suivi pour confier à la direction de l'hydraulique toute l'opération.
Cependant, l'envasement (en partie) du barrage de Cheffia, construit la veille de l'indépendance, pose problème et les autorités s'emploient à mettre en œuvre toutes les mesures visant à le réhabiliter. Cet ouvrage stratégique et vital pour l'économie et les populations de deux wilayas, est pris en charge par des spécialistes qui s'attellent à apporter les solutions adéquates. Les sédiments et les dépôts accumulés provenant du charriage des terres suite aux nombreuses inondations sont à l'origine de l'envasement qui, chaque année, prend de l'ampleur. Selon un spécialiste «aucun gisement sédimentaire n'est réductible à un modèle scientifique préétabli. Chaque barrage entretient avec son environnement une relation propre ; seul un examen hydrosédimentaire parvient à
la modéliser.» (in Chine informations). Aussi, pour le barrage de Cheffia, la surélévation de la digue comme solution n'a pas été retenue et on a préféré procéder au dragage des boues et des dépôts tout en mettant en activité les vannes de dévasage. Des pompes spéciales ont été mises en service et l'opération est en cours pour réhabiliter entièrement l'ouvrage. En prévision de l'extension de la nouvelle ville de Annaba, de nouveaux projets de réalisation en matière d'hydraulique sont en cours et pourraient être opérationnelles dans quelques années. Il s'agit du barrage de Bougous, dans la wilaya d'El Tarf, dont les travaux confiés à l'entreprise chinoise Sino Hydro Corporation pour un montant de 31 millions de dollars ont été lancés en 2005. L'établissement des plans d'exécution, la surveillance et le contrôle sont assurés par Coyne et Bellier, un bureau d'études français. Cet ouvrage d'une capacité de 50 millions de mètres cubes alimentera en partie la nouvelle ville, le reste sera affecté à l'irrigation. Avec la réalisation d'une station de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de 50 000 m3/jour à Chatt, dont les travaux de réalisation seront entamés durant l'année en cours, et le barrage de Chetaïbi (90 millions de m3) dont les études sont achevées, Annaba sera bien mieux lotie que les wilayas voisines et règlera définitivement les problèmes liés à la disponibilité et à la distribution de l'eau.


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