Il n'aura fallu qu'une question pour faire plonger Sam Allardyce, le sélectionneur de l'équipe anglaise dans un sable mouvant. Il venait tout juste d'être recruté pour mener à terme l'équipe d'Angleterre de football jusqu'à la Coupe du monde 2018 après l'élimination des Three Lions en huitième de finale de l'Euro par l'Islande. Il venait, aussi tout juste d'entamer ses premiers entraînements avec l'équipe nationale qu'il entraîne depuis seulement 22 juillet 2016. Il n'aura enfin dirigé qu'une seule rencontre de l'équipe d'Angleterre en amical, face à la Slovaquie (remportée 1-0, ndlr). Et le voilà qui tombe dans les filets des journalistes du Daily Telegraph, qui enquêtaient sur la corruption dans le football anglais à l'aide d'une caméra cachée. «Big Sam» a sauté dedans à pieds joints. Cette histoire chargée de références et même de leçons met à nue ce qui fait cavaler quelques sectionneurs de par le monde. Le journal Le point qui rapporte cette aventure explique que «sans la vidéo mise en ligne lundi soir par le quotidien, le désormais ex-sélectionneur anglais vante sa méthode pour contourner les interdictions du mercato sur la tierce propriété des footballeurs et brocarde la Fédération anglaise ainsi que... le prince William. Les journalistes, qui s'étaient fait passer auprès de Sam Allardyce pour des représentants d'investisseurs asiatiques, parviennent à obtenir son accord pour qu'il monnaye ses conseils en matière de fraude à Singapour et à Hong Kong contre 400 000 livres (461 000 euros). Juste âpres ces révélations», les réseaux sociaux passent à l'action. «Big Sam» est devenu «Big Shame» et le hashtag «Allardycegate» pas de trêve pour eux, les commentaires accompagnés de qualificatifs pleuvent sur les toiles. Les chaînes télévisions se relaient, les médias font de cette information un sujet qui provoque des émissions et analyses. La réunion des dirigeants de la Fédération anglaise de football (FA) et Sam Allardy tenue ce mardi dernier le détache de la sphère anglaise. «Allardyce, âgé de 61 ans, prévoit de se rendre à l'étranger pour «décompresser et réfléchir». L'ancien défenseur international anglais Gareth Southgate, qui s'occupe actuellement des espoirs, a été chargé, à 46 ans, d'assurer, contre son gré, l'intérim pour les quatre derniers matchs de l'Angleterre en 2016, le temps pour la FA de trouver un remplaçant. Dans un communiqué de presse, Sam Allardyce admet avoir «commis des erreurs significatives de jugement . Quand on connaît la pression médiatique inhérente au poste de sélectionneur national d'Angleterre, les prétendants ne risquent pas de se bousculer.» Ce n'est ni une première et ne sera certainement pas la dernière qui dominerait la vie de quelques sélectionneurs.