Ouf, Gernot Rohr, le sélectionneur du Nigeria, savoure encore sa victoire contre les Verts. Il en parle et sème encore les racines de sa victoire face à une équipe qu'il redoutait auparavant. Une libération de taille, pour lui, il la savoure d'une manière exceptionnelle, il le dit aux médias et à son entourage. Cette semaine encore, à Soot Foot, il s'éclate et il a parfaitement raison. La première question était de savoir comment a-t-il trouvé les Fennecs, nerveux ? «On a effectivement ressenti une certaine nervosité chez nos adversaires, leur déplacement au Nigeria n'était pas vraiment un contexte idéal pour l'Algérie... Le changement de sélectionneur. «On a marqué rapidement, mené (2-0) à la pause, et on a effectivement ressenti une certaine nervosité chez nos adversaires, au match face au Cameroun début octobre (1-1) s'ajoute l'arrivée de Georges Leekens à peine quinze jours avant leur déplacement y a de quoi...» Il avait en somme profite de cette situation bouillante et bouillante pour s'attaquer aux point faibles des Algériens. «Nous avions étudié de près cette sélection. Plusieurs de ses joueurs étaient absents, on savait que défensivement, on pouvait lui poser des problèmes, notamment dans l'axe. On a marqué rapidement, après le (2-0), ils étaient encore nerveux c'était visible dans leur jeu même si, quand ils sont revenus à 2-1, bien que cela fut plus difficile pour nous.» Et maintenant avec les six points d'avance sur ses poursuivants, le sélectionneur se dit ne pas être pas encore à l'abri de toutes mauvaises surprises. «C'est un excellent début, mais on ne rejouera que fin août et début septembre, face au Cameroun. Il est clair que si nous gagnons deux fois à domicile face aux Lions indomptables et à la Zambie, la qualification sera acquise. Mais où en serons-nous dans neuf mois ? Et nos adversaires ? Imaginez que les Camerounais soient champions d'Afrique en février ? Moi, je ne m'emballe pas. C'est un groupe relevé, où rien n'est encore joué. Disons que nous avons pour l'instant un petit avantage.» A son arrivée au Nigeria, il déclare qu'il «voulais aller vers un rajeunissement de l'effectif. Renouveler un peu les choses, sans exclure personne de la sélection. Il fallait peut-être une petite rupture. Ici, les gens sont dingues de foot. Les supporters sont passionnés, exigeants... Et les médias... Il y en a partout.» Concernant John Obi Mikel, qui ne joue pas à Chelsea «il faut qu'il quitte Chelsea, où il ne joue pas. Je crois que Conté a moyennement apprécié qu'Obi Mikel fasse les Jeux olympiques à Rio, ce que je peux comprendre... Je pense qu'il va partir de Chelsea cet hiver, c'est vraiment un super joueur. Il l'a montré contre l'Algérie». Voilà, ce qui explique comment Rohr a réussi à «sèchement» battre l'Algérie. Une victoire offerte par les Fennecs au Nigeria qui ne s'attendaient pas à un tel résultat. Aujourd'hui, la balle est encore dans le camp de notre équipe nationale.